fbpx
Connexion

Pleins feux sur un représentant des athlètes: Byron Green – Rugby en fauteuil roulant

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Each week, AthletesCAN profiles a key athlete leader among its membership, highlighting how athlete representation has played a significant role in their career and within their National Sport Organization.

Byron Green

Nom : Byron Green
Sport : Rugby en fauteuil roulant
Position / Épreuve : 0.5
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2013 – Présent
Ville natale : Comox, C.-B.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai découvert le rugby en fauteuil roulant lors de ma rééducation en 2001. Je me suis fracturé le cou et j’ai subi une lésion de la moelle épinière. J’ai passé environ un an en rééducation et mon thérapeute de l’époque, un monsieur du nom de Duncan Campbell, m’a fait découvrir le rugby en fauteuil roulant. Et, fait intéressant, il est en fait l’un des inventeurs de ce sport, ce qui est super cool. Peu de gens peuvent dire qu’ils ont été initiés à un sport par l’un de ses créateurs, et j’en suis donc assez fier. Duncan est un homme extraordinaire, et j’ai beaucoup de chance d’avoir ce lien avec lui. J’ai commencé à pratiquer ce sport pendant ma rééducation, mais ce n’est que quelques années plus tard que Duncan m’a contacté à nouveau. J’avais déménagé à Vancouver pour mes études universitaires et il m’a parlé de cette nouvelle soirée d’initiation au rugby en fauteuil roulant qui commençait. J’ai commencé à y prendre part et j’ai été séduit.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’il est important pour le système sportif canadien de se concentrer sur une expérience centrée sur l’athlète, car en réalité, le sport tourne autour des athlètes. C’est nous qui y participons, qui le faisons progresser, qui le développons. Et nous avons beaucoup de bonnes idées. Et vous savez, il y a beaucoup de gens formidables dans le sport au Canada. Nous avons beaucoup à donner et nous avons des idées et des moyens vraiment novateurs pour développer le sport, quel qu’il soit. Si nous pouvons donner à nos athlètes les moyens d’influencer les décisions concernant tout ce qui touche au sport, je pense que cela améliorera l’expérience de chacun et incitera un plus grand nombre de Canadiens à s’impliquer dans le sport, ce qui est important. Cela aurait un effet bénéfique sur l’ensemble du pays. Alors oui, je pense qu’outiller nos athlètes est la voie à suivre.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai eu la chance, au cours de mon expérience avec le rugby en fauteuil roulant, d’avoir l’occasion de m’exprimer un peu plus. Je suis le représentant des athlètes au sein du conseil d’administration de Rugby en fauteuil roulant Canada. J’ai donc eu la chance d’avoir mon mot à dire dans le processus de prise de décision à ce niveau et, récemment, Rugby en fauteuil roulant Canada et moi-même avons créé un conseil des athlètes. Nous sommes donc très heureux de cette étape et je suis très fier d’avoir pu, vous savez, faire partie de ce processus et de la création du conseil des athlètes qui aidera à soutenir, à orienter et à diriger Rugby en fauteuil roulant Canada dans l’avenir en prenant des décisions et en essayant d’améliorer l’expérience des athlètes de rugby en fauteuil roulant dans l’ensemble du Canada.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Mon meilleur souvenir est de voir l’impact que j’ai eu au niveau local. Lorsque je peux impliquer une nouvelle personne dans le sport, qui qu’elle soit, et quels que soient ses objectifs, c’est très valorisant de voir quelqu’un tomber amoureux d’une activité comme le rugby en fauteuil roulant, qui lui permet d’être actif et de se rapprocher d’un groupe de personnes partageant les mêmes idées, et cela peut avoir de nombreux effets bénéfiques sur la vie de cette personne. C’est pourquoi il s’agit pour moi de mon meilleur souvenir.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Il faut s’entourer de bonnes personnes. Parce que vous savez, il y a toujours tant à faire. Donc, si vous pouvez vraiment avoir un bon réseau de soutien autour de vous et permettre à d’autres personnes de faire ce qu’elles font le mieux, je pense que c’est le signe d’un bon leader. Dans le passé, je me suis rendu coupable d’essayer de tout faire moi-même et de penser que c’est ce qu’un leader doit faire. Mais je pense qu’au fil des ans, j’ai appris que c’est exactement le contraire. Il faut essayer de donner aux autres les moyens de faire ce qu’ils font le mieux et de les aider à atteindre un objectif commun.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

J’encourage vraiment tout athlète au Canada qui souhaite en apprendre davantage sur la gouvernance ou sur la façon de se faire entendre à s’adresser à AthlètesCAN. C’est une source d’informations incroyable, et je sais qu’au début de mon parcours, je n’avais pas la moindre idée de beaucoup de choses. Il s’agit d’apprendre et de faire appel à des personnes qui peuvent partager leurs expériences avec vous. Et AthlètesCAN est une mine d’informations dans ce domaine. Il ne fait donc aucun doute que vous devez vous rendre à l’une des conférences annuelles ou simplement demander de l’aide. Je sais que lors de la création de notre conseil des athlètes, je me suis appuyé sur le mandat qu’AthlètesCAN a publié sur son site Web. Je l’ai utilisé comme point de départ, puis je l’ai modifié pour qu’il corresponde à nos besoins. Ce n’est donc qu’un exemple de ce qu’AthlètesCAN peut faire pour aider les athlètes et leur donner les moyens dont ils ont besoin.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Alison Levine – Boccia

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Alison Levine

Nom : Alison Levine
Sport : Boccia
Position / Épreuve : BC4
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2014 – Présent
Ville natale : Montréal, Que.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai entendu parler du boccia pour la première fois parce que j’avais pratiqué beaucoup d’autres sports, beaucoup de parasports distincts. Avant le boccia, je pratiquais le rugby en fauteuil roulant, et c’est Marco Dispaltro, un athlète actuel de boccia, qui est venu à un tournoi dans le cadre duquel je faisais du bénévolat. Je cherchais à savoir s’il y avait des joueurs qui pourraient devenir des athlètes de boccia. J’étais une simple bénévole à l’époque et je l’ai vu avec un jeu de balles. Je n’étais pas certaine, mais j’ai pris mon courage à deux mains pour aller lui parler. Au début, il n’était pas sûr que je puisse me qualifier pour ce sport. Mais lorsqu’il m’a vu lancer quelques balles, il s’est rapidement montré très intéressé et m’a dit que j’avais du potentiel, et je pense que six mois plus tard, je faisais partie de l’équipe nationale.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Sans athlètes, il n’y aurait pas de sport. Donc, avoir un système sportif canadien qui n’est pas uniquement axé sur les athlètes n’a pas de sens à mes yeux. En tant qu’athlètes, c’est nous qui mettons notre santé et notre corps en danger en faisant ce que nous faisons, et nous le faisons parce que nous aimons cela. Mais nous sommes le point culminant, l’élément central du sport.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai l’impression qu’il a été très difficile d’apporter des changements dans mon sport, mais j’ai l’impression d’avoir préparé le terrain pour que des changements soient apportés. J’ai l’impression que mon organisme sait qu’il doit nous faire passer en premier. J’ai l’impression que même s’il est très difficile de voir de grands changements, je peux voir un changement dans la mentalité ou dans la façon de penser, dans le genre « consultons un athlète avant de prendre des décisions, au lieu d’obtenir un retour d’information après coup. » Je pense que c’est un processus très lent, mais qui est essentiel et vital. Et je pense que les organismes et l’organisme de sport qui chapeaute le tout, Sport Canada, commencent à réaliser qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils doivent vraiment être à l’écoute des athlètes.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

C’est assez vaste, mais l’une de mes activités préférées est de faire connaître le boccia parce que la plupart des gens ne connaissent pas ce sport. Je me souviens encore d’avoir participé à mon premier Forum d’AthlètesCAN et d’avoir rencontré des représentants de tous les sports olympiques et paralympiques. Certains n’avaient jamais entendu parler du boccia et j’étais un peu timide, et j’avais l’air différente des autres athlètes présents. Mais nous avons organisé une soirée sociale au cours de laquelle nous avons joué à des jeux pour briser la glace, etc., et j’ai laissé parler ma personnalité. C’est là que j’ai noué des liens qui perdurent encore aujourd’hui, car s’il n’y avait pas eu de représentants des athlètes des sports olympiques, je n’aurais jamais eu l’occasion d’interagir avec eux. Mais le plus important, c’est que cela m’a permis de créer des réseaux et de savoir que les problèmes que je rencontre et que nous rencontrons dans mon sport semblent être assez universels dans tous les autres sports. Donc, ce fut important de ressentir le soutien d’autres athlètes ou d’athlètes qui sont maintenant à la retraite et j’ai pu les contacter et leur demander : « Avez-vous vécu cela? Et si c’est le cas, comment avez-vous géré cela et avez-vous des conseils à me donner? »

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

En tant que leader dans mon sport, je pense que la chose la plus importante est de réaliser qu’une voix unique n’est pas juste une voix unique. Lorsque je parle, je peux parler au nom de mes coéquipiers et coéquipières. Je peux parler au nom de tout le monde, de la base jusqu’à l’élite. J’ai l’impression de pouvoir représenter la plus grande partie de ce que les athlètes de boccia pensent et veulent en allant à leur rencontre, en demandant l’avis des gens. J’ai cette impression chaque fois que je monte aux barricades et que je vais peut-être un peu trop loin contre les organismes ou, vous savez, que je fais quelque chose en sachant qu’il pourrait y avoir des répercussions, mais c’est ce qu’il faut vraiment dire. J’ai l’impression qu’à chaque fois que je fais cela, j’apporte des changements, peut-être pas pour la génération actuelle, mais certainement pour la prochaine génération d’athlètes.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

En tant qu’athlète, vous devez assumer la responsabilité pour votre sport. Vous devez savoir que vous le représentez. Et ce n’est pas seulement pour vous, c’est aussi pour les prochaines générations d’athlètes. Donc, toutes les difficultés et toutes les fois où vous avez été frustrés et où vous vous êtes dit que cela n’avait aucun sens, cela pourrait avoir un sens pour la prochaine génération d’athlètes. Votre voix est un outil. Vous ne pensez peut-être pas qu’elle peut contribuer au changement, mais elle crée cette atmosphère qui fait savoir à tout le monde que c’est ainsi que les choses doivent être dans l’avenir. Il faut que les athlètes soient au centre des préoccupations. Et que vous soyez encore dans votre sport, que vous veniez de prendre votre retraite ou que vous l’ayez prise depuis longtemps, vous pouvez commencer à faire évoluer les choses en vous impliquant.

Beaucoup d’athlètes ne sont pas sûrs de vouloir s’impliquer. Ils sont peut-être nouveaux dans le sport ou ils le pratiquent depuis longtemps, mais ils n’ont pas l’impression d’avoir leur place ou ils ont l’impression de ne pas en savoir assez sur le système. Et je dois dire que lorsque j’ai commencé, je ne connaissais rien du système non plus. Je n’ai eu que des expériences positives avec d’autres athlètes qui m’ont enseigné ou en ce qui concerne des choses que j’ai apprises au fur et à mesure et je n’ai jamais eu de situations où quelqu’un m’a dit : « Eh bien, tu devrais savoir que c’est toujours une expérience d’apprentissage et nous voulons que plus d’athlètes soient impliqués. » Plus nous sommes nombreux, plus notre voix est forte. Je vous dis donc de ne pas être timide. Et si vous y pensez ou si vous hésitez, joignez-vous à nous.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Shae La Roche – Water-Polo

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Shae La Roche

Nom : Shae La Roche
Sport : Water-polo
Position / Épreuve : Attaquant droitier
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2014 – Présent
Ville natale : Winnipeg, Man.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’avais environ 14 ans et à mon école, mon enseignante cette année-là, dont le mari était l’entraîneur-chef de notre club, savait que je pratiquais tous les sports possibles à l’école. Elle a donc dit à ma mère que ce serait peut-être un sport que j’aimerais essayer. Au début, cela m’a semblé un peu étrange comme sport. C’était un sport un peu obscur. Ce n’est pas le sport le plus courant. Mais bon, j’ai essayé et je suis immédiatement tombée amoureuse de ce sport. À partir de là, c’est devenu mon sport principal et, plus tard, j’ai obtenu une bourse d’études universitaire aux États-Unis. Et maintenant, je joue au niveau professionnel et je suis restée au sein de l’équipe nationale. Depuis cet âge, c’est en quelque sorte devenu ma vie.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’une expérience centrée sur l’athlète est très importante. C’est nous qui pratiquons le sport. De notre point de vue, nous pouvons donc voir les choses différemment de nos entraîneurs, administrateurs ou parents, ou de n’importe qui d’autre. Nous pouvons vraiment voir des choses qui leur échappent peut-être. Et ce n’est pas mal intentionné, mais c’est juste que, vous savez, nous avons ce sens unique de ce dont nous avons besoin et où nous sommes. Et je pense qu’en ajoutant cela à l’aide de tous ceux que je viens de nommer, vous savez, en combinant toutes ces perspectives, nous pouvons vraiment devenir la meilleure version de nous-mêmes dans notre sport. Dans mon sport, par exemple, nous sommes assez forts pour avoir un conseil des athlètes et notre fédération, nous travaillons avec ses dirigeants depuis des années et ils respectent vraiment notre point de vue. Je sais que ce n’est pas le cas dans tous les sports. Je pense donc que je fais partie d’un sport qui a placé la barre assez haut et j’espère que ce sera le cas pour tous les autres sports. C’est le cas avec nos équipes nationales. Je pense qu’il est important qu’il en soit de même à tous les niveaux, et il faut pour cela que les athlètes veuillent rester impliqués dans leur sport. À tous les niveaux, qu’il s’agisse du niveau récréatif ou compétitif, il faut commencer par la base et franchir les étapes nécessaires à la mise en place de nos équipes nationales. Je pense qu’il est parfois un peu trop tard lorsqu’il ne s’agit que de l’équipe nationale, et je parle évidemment du point de vue de mon sport, mais il s’agit simplement d’entamer cette conversation à chaque fois que nous le pouvons et c’est ainsi que nous contribuerons à faire progresser et à développer notre sport.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai commencé à m’impliquer dans notre conseil des athlètes. J’étais beaucoup moins ancienne dans l’équipe nationale à ce moment-là, et j’ai pensé que cela avait l’air intéressant. Je suis quelqu’un qui aime dire ce qu’elle pense et je pense que je peux être assez bonne pour représenter les différents points de vue au sein de notre équipe. C’était vraiment une autre histoire. Vous savez, il y a dix ans, quand j’étais nouvelle dans l’équipe. Et je pense que maintenant que j’ai plus d’expérience, je connais les différents niveaux, non seulement en ce qui a trait à la compétition, mais aussi au niveau de l’implication dans notre fédération. Je pense que cela m’a donné une plateforme pour faire avancer les choses. Et inversement, parce que j’ai développé ces relations et que j’ai utilisé ma voix, notre fédération respecte aussi ce que nous disons. Ainsi, à ce stade, ils s’adressent également à nous en nous disant : « Hé, nous avons besoin de votre avis sur ce sujet. » Et je pense que c’est non seulement moi, mais aussi les anciens athlètes qui ont en quelque sorte lancé ce mouvement, nous avons eu de grands athlètes impliqués qui se sont dits « d’accord, notre voix doit être entendue du côté des hommes et des femmes. » Pendant des années, nous avons mis le pied dans la porte et maintenant ils nous rendent la pareille. Nous avons donc fait participer des athlètes à différents processus de prise de décision, qu’il s’agisse d’avoir quelqu’un au conseil d’administration pour embaucher différents niveaux d’entraîneurs ou autre chose, en particulier avec les équipes des niveaux jeunesse et junior et tout le reste, et simplement de demander notre point de vue lorsque des choses plus importantes se produisent dans notre fédération. Donc oui, il y a eu beaucoup de cas où un administrateur, notre directeur général ou nos entraîneurs ont été surpris par notre point de vue, ce qui a été vraiment positif pour leur faire penser que de notre point de vue, vous savez, c’est juste qu’ils ne sont pas à notre place. Ils ont beau essayer, ils ne peuvent pas toujours comprendre notre point de vue. Alors oui, je pense que cela a été très positif pour nous d’être en mesure d’aborder les problèmes et d’en tirer des conclusions positives. Parfois, nous nous disons : « Vous savez quoi? Vous avez fait ce changement et nous l’apprécions vraiment. Comme ce design qui doit rester. »

 Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un merveilleux souvenir en particulier, mais c’est chaque fois qu’une de mes coéquipières ou quelqu’un est impliqué. Vous savez, il y a eu des athlètes juniors, il y a même eu des parents qui sont venus me voir pour me remercier ou pour me dire que ce que vous faites est important et a un impact sur les gens. Et parfois, ce sont de petites conversations que vous avez avec la fédération ou simplement le fait de montrer que vous soutenez ces athlètes et de sentir, surtout de la part d’une personne plus âgée de l’équipe senior, que je peux les aider et améliorer mon sport d’une manière ou d’une autre. Oui, je pense que ce sont tous ces petits moments qui font que je suis vraiment reconnaissante du poste que j’occupe et que j’ai encore plus envie de continuer à faire progresser notre sport et à rendre la pareille.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Je pense que j’ai appris à faire valoir mon point de vue ou celui de notre équipe. Vous savez, il y a parfois des athlètes qui viennent me voir pour me dire « Hé, je pense que ceci devrait arriver ou que ceci est un problème. » Et même si ce n’est pas quelque chose que j’ai ressenti, mais si c’est quelque chose que l’équipe a ressenti et qu’il faut manifestement aborder, j’ai appris qu’il n’y a pas de mal à le faire, je pense que nous pouvons parfois être un peu hésitants à dire ce que nous pensons. Dans le passé, avec les différents entraîneurs, en particulier, vous savez, en grandissant, nous avons eu beaucoup plus d’entraîneurs de la vieille école, comme : c’est ma façon, c’est ce que nous faisons. Fin de la discussion. Nous avons beaucoup évolué depuis. Et encore une fois, nous sommes un sport qui a la chance d’avoir travaillé très dur, et notre équipe d’entraîneurs est très réactive et oui, elle est vraiment flexible, ce qui est positif pour nous parce que cela nous donne l’espace et la confiance nécessaires pour aller de l’avant. Et cela ne veut pas dire qu’ils vont écouter tout ce que nous avons à dire. Vous savez, ce n’est pas à nous de tout dire, mais j’ai appris que s’il s’agit d’un sujet qui nous tient vraiment à cœur, il faut l’aborder. On ne peut pas s’attendre à ce que les choses changent si on n’essaie pas de les changer.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense que si nous voulons que les choses changent et que le sport évolue positivement, de la manière dont nous l’envisageons, nous devons nous impliquer. Vous savez, comme je l’ai déjà dit, on ne peut pas toujours s’attendre à ce que les choses évoluent comme on le souhaite. Si vous ne vous levez pas et ne vous impliquez pas un peu… nous avons la possibilité de façonner le sport pour qu’il devienne ce que nous voulons qu’il soit. Et je pense qu’en étant impliquée dans tout ceci, je suis très consciente de l’incroyable mode de vie que nous avons en pratiquant le sport que nous aimons, en voyageant, en représentant notre pays. Et c’est comme si nous pouvions faire en sorte que cette expérience soit encore plus positive pour tous ceux qui suivent dans nos traces. Je pense que nous allons de l’avant, que nous nous développons et que nous changeons les choses, et pourquoi ne pas améliorer les choses pour tout le monde, vous savez? C’est pourquoi je crois que l’avenir est très positif. Et je veux que nous en fassions profiter tout le monde.

Pleins feux sur un représentant des athlètes: Bo Hedges – Basketball en fauteuil roulant

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Bo Hedges

Nom : Bo Hedges
Sport : Basketball en fauteuil roulant
Position / Épreuve : Garde
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2007 – Présent
Ville natale : Fort St. John, B.C.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Au début des années 2010, j’ai commencé à m’impliquer en tant que voix des athlètes et représentant des athlètes par l’entremise de Basketball en fauteuil roulant Canada. Je suppose que c’est à ce moment-là, environ, que j’ai été nommé représentant des athlètes, je ne savais pas vraiment dans quoi je m’embarquais, puis j’ai assisté à un Forum d’AthlètesCAN, ce qui fut vraiment l’élément déclencheur et la raison pour laquelle je suis toujours impliqué aujourd’hui.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense que c’est important pour que les athlètes, vous savez, contribuent à dicter l’orientation de leur organisme et, en fait, la manière dont ils s’entraînent. Les choses ont beaucoup changé. Beaucoup d’athlètes sont très bien informés et beaucoup de gens du côté de l’organisme sont d’anciens athlètes, mais ils sont tellement éloignés qu’ils ne savent pas nécessairement ce qui se passe au niveau de la base. Ainsi, les préoccupations et les défis qui se posent et ce que les athlètes souhaitent, je pense que si tout le monde travaille en collaboration, c’est beaucoup plus facile. C’est un bien meilleur système et tout le monde en sort gagnant.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

En ce qui me concerne, j’utilise ma voix principalement en tant que représentant des athlètes et membre du conseil d’administration d’AthlètesCAN. Je fais également partie du conseil d’administration de Wheelchair Basketball BC, dans ma province d’origine, et je préside ce conseil. J’essaie donc, en tant qu’athlète actif, de m’adresser à tous ces différents niveaux, aux différents groupes que je représente. Dans l’ensemble, je pense qu’il s’agit simplement d’essayer de parler à tout le monde. Je m’adresse à des personnes au sein de ces groupes et organismes et je m’assure que j’entends ce que les autres athlètes ressentent et que je le transmets par le biais de ces postes. Parler de tout cela, c’est l’essentiel, c’est sûr. Et pour moi, après l’avoir fait pendant un certain temps, c’est devenu gratifiant. J’apprécie ces conversations avec d’autres athlètes et mes pairs. Voir ce qui se passe et essayer d’aider, c’est la clé. Essayer d’aider tout le monde à avoir une meilleure expérience en tant qu’athlète.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense que mes meilleurs souvenirs remontent à ma participation à un Forum d’AthlètesCAN. Mon premier, le suivant et tous les autres ont été formidables. La version en personne est évidemment un peu mieux, mais même la version en ligne a toujours une saveur particulière. Celui où j’ai postulé pour rejoindre le conseil d’administration pour la première fois a été une expérience assez cool. Ce type d’interaction avec des athlètes de tous les sports, paralympiques et olympiques, qui se retrouvent dans la même pièce pour discuter, est très gratifiant.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Je pense que la chose la plus importante que j’ai apprise en tant que leader, c’est que les conversations ne sont pas toujours faciles. Il faut avoir des conversations avec tous les athlètes, apprendre à les connaître et être capable d’avoir des conversations difficiles de l’autre côté. C’est donc beaucoup d’écoute, mais c’est aussi beaucoup de motivation, vous savez, une fois que vous avez les connaissances, pour en parler et ne pas avoir peur d’élever la voix auprès de l’organisme, de qui que ce soit, de l’équipe d’entraîneurs, et de dire simplement : « Hé, il faut changer ceci ou faire cela. Et voici ce que les athlètes pensent. »

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense que plus on s’implique auprès d’AthlètesCAN et plus on apprend comment le sport et le système sportif fonctionnent au Canada et comment les organismes de sport devraient fonctionner, plus on est en mesure d’apporter des changements au sein de son organisme et d’utiliser ces connaissances pour aider l’organisme. Il ne s’agit pas de dire que vous faites mal les choses. Il s’agit plutôt de dire : « Je pense que nous pouvons faire mieux. » En participant aux activités d’AthlètesCAN, vous acquérez ces connaissances, cette confiance et cette capacité de parler de différents sujets et d’aider à faire avancer les choses au sein de votre organisme.

Pleins feux sur un représentant des athlètes : Rob Law – Boulingrin

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Rob Law

Nom : Rob Law
Sport : Boulingrin
Position / Èpruve: Quadrette et Tripler
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2018 – Présent
Ville natale : Winnipeg, Man.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai commencé à participer au Forum, si je me souviens bien, en 2019. C’était le dernier en personne avant la COVID. J’avais été récemment nommé ou élu représentant des athlètes pour l’équipe de boulingrin, puis j’ai eu l’occasion de me rendre à Toronto et de vraiment m’impliquer dans la défense des intérêts des athlètes. Participer au Forum fut un moment particulièrement inspirant pour moi et un moment charnière. J’y ai donc participé et c’est ce qui m’a incité à poser ma candidature au conseil d’administration d’AthlètesCAN. Mais c’est ce premier Forum qui m’a ouvert les yeux sur ce que l’activisme des athlètes peut être et ce qu’on peut accomplir.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Les athlètes sont au cœur du système sportif canadien ou de tout système sportif. Sans athlètes, le système n’est au service de personne. Et cela va de la base jusqu’au plus haut niveau. Il est donc essentiel de donner la priorité à l’expérience des athlètes et de veiller à ce qu’ils soient entendus pour que le système serve efficacement ceux pour qui il a été conçu.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Il y a probablement deux façons d’aborder cette question au quotidien. Je pense que les athlètes peuvent apporter beaucoup plus que le simple point de vue de l’athlète, mais qu’ils peuvent aussi apporter une réelle valeur ajoutée. Je suis donc souvent impliqué dans des discussions et des enjeux qui tournent autour de la stratégie, des ONS en général, mais aussi de notre programme de haute performance. Cela vous donne une toute nouvelle perspective sur ce qu’est le parcours des athlètes et sur la situation dans son ensemble. Je participe à la planification stratégique et j’utilise la voix des athlètes dans un cadre peut-être plus large.

Je suis également impliqué dans des situations, par l’intermédiaire d’AthlètesCAN, où il faut s’exprimer dans une grande salle et dans un environnement neutre ou hostile. Dans ce cas, cela m’a permis de développer ma confiance en tant qu’athlète, de savoir ce que nous représentons et quels sont nos principes, puis de les appliquer. Cela donne un nouveau sens en ce qui concerne l’objectif à atteindre et un nouveau sens de ce que cela signifie de jouer pour son pays, de pratiquer ce sport et de faire partie de ce système sportif.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Mon souvenir peut-être le plus mémorable, ce n’était certainement pas mon souvenir préféré à ce moment, mais c’est sans aucun doute l’AGA de Bobsleigh Canada Skeleton qui a eu lieu en 2022. Je crois que c’est celle dont a parlé la CBC et qui a été très controversée à l’époque. Mais c’est un moment où j’ai eu l’impression que, dans mon parcours sportif, je n’avais jamais vraiment vu quelqu’un essayer de profiter des athlètes de manière aussi flagrante, ou ce qui m’a semblé l’être. Je ne vais pas entrer dans les détails ou spéculer sur les intentions qui se cachaient derrière cela, mais le fait d’être témoin de cela et de sentir qu’il y avait une véritable injustice dans la salle, puis d’être capable de se lever et d’utiliser l’expérience que j’avais apprise dans ma propre défense des athlètes grâce à mon travail avec AthletesCAN, d’être capable de me lever et de faire une différence lors de cette assemblée, ce fut une expérience et une émotion que je n’oublierai certainement jamais.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Je pense que la chose la plus importante pour moi est de considérer la situation dans son ensemble. Comprendre que le sport n’est pas seulement pour moi, ni pour vous, mais pour tout le monde. Pour le groupe dans son ensemble, la priorité est de bâtir ce système afin qu’il serve tout le monde et ne laisse personne de côté. Cela a en quelque sorte façonné ma façon de voir le sport, ma façon de voir notre propre programme.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense qu’AthlètesCAN est un excellent moyen de renforcer la confiance en soi. Et en fin de compte, votre parcours sportif est ce que vous en faites. S’impliquer dans ce qui vous intéresse vous aide à le faire. Je suis toujours d’avis qu’on ne peut pas se plaindre de quelque chose si on n’a pas essayé d’y contribuer. Participer à ces conversations, être un membre actif de votre conseil des athlètes ou de votre comité des athlètes ou simplement de comités de bénévoles, etc. AthlètesCAN est le moyen idéal d’acquérir la confiance, de trouver les compétences et les ressources nécessaires pour que votre expérience d’athlète soit exactement ce que vous voulez qu’elle soit.

Pleins feux sur une représentante des athlètes : Amy Burk – Goalball

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Amy Burk

Nom : Amy Burk
Sport : Goalball
Position / Épreuve : Aile droite
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2005 – Présente
Ville natale : Charlottetown, Î.P.É.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Lorsque j’ai fait partie de notre équipe nationale pour la première fois, nous avions quelques bons modèles au sein de notre équipe et l’une d’entre elles, l’une de mes coéquipières, m’a en quelque sorte prise sous son aile et m’a montré les ficelles du métier. Elle était la représentante des athlètes qui siégeait à notre conseil d’administration. J’ai pu voir un peu ce qu’elle faisait et comment elle portait les préoccupations des athlètes à l’attention du conseil. Lorsqu’elle a pris sa retraite en 2008, après les Jeux paralympiques de Pékin, plusieurs de nos coéquipières ont pris leur retraite. C’était un peu comme un éveil pour moi. Même si j’étais encore une recrue dans l’équipe, j’allais jouer un rôle plus important. Lorsque l’appel a été lancé pour recruter une nouvelle représentante des athlètes, je me suis dit : « Vous savez quoi? C’est quelque chose dans lequel j’ai envie d’embarquer. J’aimerais voir le côté organisationnel et m’assurer que les athlètes sont entendus. » Je me suis donc présentée au poste et j’ai été élue par mes coéquipières. J’ai ensuite été nommée au conseil d’administration. C’est là que j’ai pu constater, que j’ai pu faire entendre la voix des athlètes. Et c’était bien parce qu’ils n’étaient pas toujours au courant de ce qui se passait. Vous savez, ils s’occupaient de ce qui se passait en coulisses et de la politique, alors c’était génial d’être entendu dans ce sens.

J’ai pris du recul en 2014 après la naissance de mon premier fils. C’était difficile de gérer le poste de membre du conseil d’administration, l’entraînement à temps plein et le fait d’être une nouvelle maman. Mais lorsque j’ai finalement retrouvé une bonne routine, j’ai commencé à voir ce que faisait le Conseil des athlètes du Comité paralympique canadien. C’était incroyable de voir le travail qu’ils accomplissaient pour faire avancer le mouvement paralympique au Canada. J’ai parlé à quelques membres et j’ai été inspirée par ce qu’ils faisaient. Je savais qu’ils avaient commencé un peu comme moi. J’ai commencé à poser des questions et à essayer de voir si cela me conviendrait et l’une des membres, Chelsea Gutierrez, m’a en quelque sorte poussée à me porter candidate. J’ai attendu un peu, et j’ai essayé de décider, vous savez, si cela pourrait être bénéfique pour le système sportif et, vous savez, j’étais toujours indécise. Mais je me suis dit qu’il n’y avait rien de mal à essayer et j’ai donc posé ma candidature au Conseil des athlètes, et voilà que mes pairs me font entièrement confiance et croient que je pourrais être un bon ajout. Et ils ont voté pour moi! J’ai été très heureuse et surprise. J’aime vraiment voir ce que les athlètes peuvent faire pour le système sportif et j’espère vraiment pouvoir contribuer à fond.

Amy Burk

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’il est très important d’avoir une expérience centrée sur l’athlète parce que, vous savez, notre travail principal est de nous entraîner d’arrache-pied et de donner le meilleur de nous-mêmes en compétition. Et je pense que la meilleure façon pour nous d’exceller est d’avoir un environnement centré sur l’athlète. Nous ne nous soucions pas de la politique en coulisses. Nous voulons juste y aller à fond, et aussi cliché que cela puisse paraître, nous voulons juste tout donner et nous amuser, et c’est à ce moment-là que nous sommes au sommet de notre forme. Je pense donc que si nous parvenons à maintenir un excellent environnement centré sur l’athlète et à l’améliorer au fur et à mesure que nous avançons, je pense que vous verrez le niveau de stress des athlètes tomber et qu’ils pourront simplement livrer la marchandise et faire ce qu’ils veulent, réussir et simplement profiter du moment et aimer ce qu’ils font.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai de très bonnes relations de travail avec notre personnel de haute performance et notre équipe. Ils le savent et j’insiste beaucoup sur l’importance de la voix de l’athlète. Mes coéquipières et mes pairs au sein de l’organisme savent qu’ils peuvent venir me voir dans un environnement sécuritaire, sans jugement et respectueux, et que je ferai part de leurs préoccupations, de leurs commentaires et de leurs opinions. Non seulement cela aide notre organisme et notre programme, mais cela favorise également la cohésion de l’équipe, en sachant que votre voix est entendue, que les gens vous prennent au sérieux et qu’il s’agit d’un espace sécuritaire, sans jugement.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Il y a eu beaucoup de petites choses, et je ne pense pas qu’il y en ait une qui ressort comme étant mon meilleur souvenir. Mais si je devais choisir une chose, c’est de savoir que mes coéquipières savent que je les soutiens et que, si quelque chose ne va pas, nous irons au fond des choses et nous y remédierons. Ou il pourrait simplement s’agir d’une bonne idée, qui sera bénéfique pour notre programme. Le simple fait de savoir que mes coéquipières sont convaincues que j’ai leur intérêt à cœur, je pense que c’est très important.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Faire attendre le point de vue de l’athlète à la table des décideurs est vraiment très utile. Il y a tellement de facteurs à prendre en compte au sein de l’organisme ou de notre programme en général. Et même si tout le monde a à cœur de réussir et de monter sur la plus haute marche du podium, ils ne sont pas forcément sûrs de l’impact qu’une décision peut avoir sur un athlète et donc, vous savez, avoir cette relation de travail, ça aide vraiment. Obtenir le point de vue non seulement des athlètes, mais de tout le monde. C’est comme un énorme casse-tête. Vous mettez toutes ces pièces ensemble et c’est incroyable de voir à quel point un système et un programme peuvent mieux fonctionner.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense que défendre ses propres intérêts, ceux de ses coéquipiers et ceux de son sport peut être très utile. Vous savez, le point de vue d’une personne sur quelque chose n’est pas forcément le même que celui d’une autre. Si nous parvenons à réunir toutes ces opinions et tous ces retours d’information, nous pourrons faire de grandes choses. Il y a tant de choses que nous pouvons accomplir en tant que système sportif. Le système sportif est si accueillant aujourd’hui et nous voulons que tout le monde exprime ses préoccupations. Exprimez vos opinions et vous obtiendrez des réactions positives. Nous faisons d’énormes progrès. Nous avons déjà parcouru un long chemin en tant que communauté sportive et je ne peux que constater que les choses continuent d’avancer.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Celina Toth – Plongeon

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Celina Toth

Nom : Celina Toth
Sport : Diving
Position / Épreuve : 10m platform
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2008-2023
Ville natale : St Thomas, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai été gymnaste pendant environ six ans au sein de l’équipe provinciale. Je n’étais pas très bonne et j’étais dans une situation où je faisais des exercices que je n’étais pas prête à faire, des exercices qu’on me disait de faire. J’ai dit à mes parents que je voulais arrêter. Et ils m’ont dit : « Eh bien, tu dois continuer et voir comment ça se passe. » J’ai donc continué cette année-là, mais je n’avais toujours pas envie d’être là. Mes parents m’ont alors dit : « D’accord, il faut que tu y ailles et que tu leur dises toi-même que tu vas arrêter. » Donc, à 12 ans, ils m’ont mis sur la bonne voie. J’ai dit à mes entraîneurs que j’arrêtais. Et puis un autre entraîneur m’a dit : « Pourquoi n’essaies-tu pas le plongeon? » J’ai lâché un lundi. J’ai appelé le club de plongeon de London, en Ontario, le mercredi, puis j’ai essayé le vendredi et le lundi suivant, je faisais partie de l’équipe.

Celina Toth competes at the Tokyo 2020 Olympics

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Le Canada et le système sportif doivent donner la priorité à l’expérience des athlètes, car les temps changent. Les athlètes ont leur mot à dire. Ils devraient être responsables de leurs expériences quotidiennes, de leurs compétitions et de leur entraînement. Nous entrons dans une ère où nous avons tous notre mot à dire. Nous faisons tous nos propres choix. Autrefois, l’entraînement se déroulait d’une certaine manière. L’entraîneur vous disait ce que vous deviez faire et vous le faisiez. Aujourd’hui, les athlètes ont plus d’expérience. Ils sont plus âgés, ils apprennent davantage et ils peuvent jouer un rôle dans leur environnement quotidien et dire ce qu’ils veulent faire. Il peut s’agir d’une expérience plus collaborative. D’après mon expérience, c’est ce que j’ai appris et retenu de l’entraînement, en apprenant de différentes personnes, en faisant partie de l’équipe nationale, en allant à Montréal et en apprenant d’autres entraîneurs. J’apprenais des choses et j’en savais plus sur mon corps et sur ce que je faisais de bien. Pour moi, c’est ce qui a été le plus précieux : pouvoir collaborer avec d’autres personnes et avec mes entraîneurs, apprendre et les respecter, et eux aussi apprendre de moi et me respecter. Je pense que c’est un avantage énorme et une chose positive qui aide les gens à s’améliorer. Et je pense que c’est quelque chose que nous devons vraiment respecter et perfectionner dans l’avenir.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Utiliser ma voix tout au long de mon parcours sportif m’a permis de devenir la personne que je suis. J’étais une personne très mal à l’aise avec les confrontations et le fait de faire partie d’AthlètesCAN m’a permis de m’affirmer et de parler en mon nom. J’ai toujours pensé que je n’étais pas dans le bon sport parce que j’étais dans un sport individuel plutôt qu’un sport d’équipe. Or, je suis une grande joueuse d’équipe. J’aime soutenir mes coéquipiers. Je suis toujours celle qui parle le plus fort sur le bord de la piscine et j’ai donc appris à utiliser ma voix, non seulement dans la piscine pour encourager les gens, mais aussi à l’extérieur, pour défendre mes intérêts et ceux des autres, ce qui m’a beaucoup apporté. Je veux être là pour tous les athlètes et ne pas me contenter de parler en mon nom. Je veux m’assurer que les athlètes dans l’avenir auront une meilleure expérience que moi ou que ceux qui m’ont précédé. Je pense donc que c’est la meilleure chose, et la plus gratifiante, que je puisse contribuer et continuer à soutenir.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Mon souvenir préféré en tant que représentante des athlètes est le Forum d’AthlètesCAN. Chaque fois que les athlètes peuvent se réunir, se rencontrer, partager leurs expériences ou se soutenir les uns les autres, c’est absolument incroyable et tellement gratifiant. Je me suis fait tant d’amis incroyables qui m’ont aidée à atteindre le point où j’en suis aujourd’hui dans ma carrière et que je n’aurais jamais rencontrés sans le Forum d’AthlètesCAN. Et, vous savez, le fait de pouvoir soutenir les autres aux Jeux panaméricains quand j’y étais et même maintenant aux Jeux parapanaméricains, c’est tellement amusant et cela me rend tellement fière de notre pays et des gens que nous avons ici, qui soutiennent les autres athlètes et qui se soutiennent eux-mêmes.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’il est difficile d’être une leader. Il est difficile d’être une leader dans le sport. Il est difficile d’être une leader dans la vie. Il faut s’y entraîner. Il faut travailler. Mais tant que vous croyez que vous faites ce qu’il faut, que vous demandez de l’aide et que vous suivez la voie que vous croyez être la bonne, vous arriverez au bon endroit dans votre parcours, vous aiderez les autres et les autres vous soutiendront. Nous faisons cela pour améliorer le sport et l’expérience des athlètes. Nous voulons que les gens soient heureux et nous ne voulons pas qu’ils quittent le sport contrariés ou malheureux, ou qu’ils aient l’impression de ne pas avoir été soutenus par leurs coéquipiers. Nous voulons donc que tout le monde travaille ensemble. Nous sommes une équipe, qu’il s’agisse d’un sport d’équipe ou d’un sport individuel, nous travaillons tous ensemble dans le même but, pour que les athlètes vivent la meilleure expérience possible et réalisent les meilleures performances, et c’est en fin de compte ce pour quoi nous travaillons. Alors, oui, c’est difficile, mais tant que nous travaillons tous ensemble, nous y arriverons.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Mes pairs devraient adhérer à AthlètesCAN et en être membres, car c’est une communauté incroyable. Il y a tellement de gens qui travaillent pour la même chose. Vous pouvez en apprendre tellement sur votre sport, sur vous-même, sur le sport au Canada et sur la façon dont vous pouvez soutenir les autres. Nous sommes tous ici pour la même chose, vous savez, pour que nos équipes fassent de leur mieux, pour nous-mêmes, pour faire de notre mieux. Cette communauté est donc un groupe incroyable de personnes qui vous poussent et vous soutiennent, et qui vous apprennent à utiliser votre propre voix, à vous soutenir et à défendre vos intérêts. C’est ce que j’ai appris le plus en faisant partie d’AthlètesCAN. Je fais partie d’AthlètesCAN depuis 2016. Je suis devenue membre du conseil d’administration. J’ai posé ma candidature au conseil à plusieurs reprises. C’est la chose la plus effrayante que j’aie jamais vécue. Mais je n’ai pas abandonné, comme c’est le cas dans le sport. Et c’était tellement incroyable de faire partie de ce conseil et de parler au nom d’autres athlètes dans ce pays et d’être capable de parler pour eux pendant une période difficile après la COVID, en quelque sorte pendant la COVID et après la COVID. J’ai beaucoup appris et nous avons encore beaucoup de travail à faire. Je suis très honorée de faire partie de cette organisation. Je ne peux vraiment pas en dire assez. C’est vraiment incroyable. Ces gens sont des amis pour la vie et ils vous soutiendront toute votre vie. Et qui ne souhaite pas cela?

Pleins feux sur un représentant des athlètes : Johnny Purcell – Skateboard

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Johnny Purcell

Nom : Johnny Purcell
Sport : Skateboard
Position / Épreuve : Street
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2021 – Présent
Ville natale : Lunenburg, NS

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Je faisais partie de l’équipe depuis environ un an et demi et l’ancienne représentante des athlètes m’a contacté à la fin de son mandat pour me dire qu’elle allait quitter ses fonctions de représentante des athlètes. Cela faisait quelques années qu’elle n’était plus dans le sport elle-même et elle a proposé le poste à tout le monde dans le groupe et, au début, je n’étais pas vraiment intéressé. Puis je lui en ai parlé un peu plus longuement et le poste m’a intéressé. Parfois, ça prend quelqu’un pour vous convaincre.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’il est important de donner la priorité aux athlètes, car ils sont au cœur de tous les enjeux. Vous savez, au final, tout tourne autour des athlètes. Et même si le skateboard est un sport individuel, même si votre sport est un sport d’équipe comme le hockey, cette équipe est composée d’un ensemble d’individus qui font avancer le sport au nom du Canada et, sans ces athlètes, aucun de ces organismes ou aucun de ces sports n’arrivera à faire bouger l’aiguille dans le pays. Je pense donc qu’avoir des conversations sans l’apport, au moins en partie, des athlètes, serait rendre un très mauvais service aux athlètes.

Johnny Purcell

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Je suis encore assez novice dans ce poste. J’ai commencé au début de septembre. J’ai participé à une épreuve de qualification en tant que représentant des athlètes et, à la suite de cela, lorsque je suis revenu, j’ai préparé un petit sondage pour demander aux membres de l’équipe comment s’était déroulée leur expérience lors de l’événement, quelles ont été les côtés positifs et quels ont été les défis auxquels ils ont dû faire face, dans l’espoir que nous puissions obtenir des commentaires à transmettre aux entraîneurs et aux administrateurs de Canada Skateboard afin d’aider davantage les athlètes dans l’avenir. Je me suis vite rendu compte que la façon dont je formulais les questions à l’intention des membres de mon équipe était vraiment importante, car vous pouvez obtenir n’importe quelle réponse selon la façon dont vous formulez la question. La plus récente chose que j’ai faite en tant que représentant des athlètes, je pense, pour aider l’équipe, c’est de prendre le temps de réfléchir à ces questions d’une manière significative pour donner aux gens la liberté d’exprimer ce qu’ils ressentent.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je suis nouveau dans le domaine de la défense des intérêts des athlètes, dans le poste que j’occupe maintenant, et je viens aussi d’être ajouté au conseil d’administration de Canada skateboard, ce qui est plutôt sympa. Je suis donc un peu les deux à la fois. Et je pense que c’est en grande partie dû au fait que beaucoup de ces conseils d’administration veulent maintenant avoir au moins un athlète ou un représentant des athlètes au sein du conseil. C’est donc une sorte de combinaison, une combinaison de ces deux rôles.

Mais mon meilleur souvenir, jusqu’à maintenant, c’est l’une de nos jeunes athlètes féminines, Faye, qui venait de remporter les Jeux panaméricains. Elle a remporté l’or et c’était, vous savez, six semaines après mes débuts comme représentant des athlètes. J’ai ressenti un sentiment de bonheur supplémentaire pour elle. Je pense que c’est en grande partie dû au fait que je suis représentant des athlètes et que j’éprouve un enthousiasme supplémentaire. J’aurais été heureux pour elle de toute façon, mais le fait de voir d’autres membres de l’équipe réussir et livrer la marchandise m’a donné un élan supplémentaire. Je suis vraiment content pour eux.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

En grande partie, le fait d’être le représentant des athlètes ne signifie pas spécifiquement que l’on est le capitaine, que l’on porte le « C » sur son uniforme. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Mais je pense que si vous êtes dans cette position, la chose la plus importante que j’ai retenue est d’être aussi honnête que possible avec l’équipe et avec vous-même et d’essayer, que ce soit lors d’événements ou lors de l’entraînement pour ces événements et de la préparation, d’être présent, pour ainsi dire, et d’être là et de faire les choses que vous dites que vous allez faire, d’essayer de montrer l’exemple. Cela ne veut pas dire que vous êtes nécessairement le meilleur de l’équipe, et je ne le suis certainement pas.

J’essaie simplement de faire ce que je pense devoir faire dans l’espoir que les autres le voient et soient motivés à faire la même chose, et je sais que je dois faire preuve de discrétion pour être honnête, car je fais maintenant partie du conseil d’administration et je suis le représentant des athlètes. On porte, en quelque sorte, deux chapeaux distincts. Et l’un de ces chapeaux exige beaucoup de discrétion. Il faut savoir quoi dire, quand dire quoi et quand se taire, dans l’intérêt des athlètes et de l’organisme.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vos pairs devraient se joindre à AthlètesCAN ou prendre davantage de responsabilités au sein de leur organisme national de sport?

Je pense que l’adhésion des athlètes à AthlètesCAN est assez explicite. En tant qu’athlète, non seulement vous vous entraînez et vous vous préparez à ces compétitions et à ces choses pour bien faire dans votre sport, mais une grande partie de votre temps et de votre énergie est consacrée à l’allocation des ressources et à la planification pour vous-même. Vous n’êtes pas totalement concentré sur votre carrière, vous êtes investi dans votre sport. Planifier comment vous allez vous rendre à ces compétitions et, bien franchement, simplement vivre, cela prend aussi une grande partie de votre temps. AthlètesCAN peut donc, du moins je l’espère, vous orienter dans les directions et les stratégies. Qu’il s’agisse de leur liste d’endroits où trouver des ressources en fonction de votre situation géographique, ce qui est utile, ou oui, les autres systèmes de soutien qu’ils ont. Tout ce qu’il y a en dehors de l’entraînement et qui vient avec le fait d’être un athlète.

En ce qui concerne les athlètes qui envisagent de devenir représentant des athlètes ou de jouer un rôle de leader au sein de leur équipe, je pense que cela peut sembler bizarre ou malaisant, ou que vous pouvez avoir l’impression que je ne fais rien. Mais dans ce cas, je pense qu’il suffit de savoir que quelqu’un doit le faire. Et pourquoi pas vous? Deuxièmement, c’est un bon moyen de se préparer, de s’entraîner. C’est un bon moyen de s’entraîner à être présent pour d’autres personnes au nom d’autres personnes. Vous savez que vos enjeux seront également pertinents.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Sasha Beck – Triathlon

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Sasha Beck

Nom : Sasha Beck
Sport : Para Triathlon
Position / Épreuve : Guide
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2014-2016
Ville natale : Oakville, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’en ai entendu parler par quelques entraîneurs et par l’ancien athlète administrateur, qui m’ont suggéré que je serais une bonne candidate, et j’ai donc posé ma candidature. J’ai ensuite rencontré notre chef de la direction et notre président, qui m’ont donné plus d’informations à ce sujet, et tous deux me connaissaient bien. Je voulais vraiment redonner au sport que j’aime et que j’ai pratiqué en grandissant. Cela m’intéressait et j’ai pensé que je pourrais contribuer au changement de manière concrète en apportant la voix d’une athlète au conseil d’administration et en m’alignant sur certaines des politiques et certains des critères qu’ils avaient déjà mis en place et qui étaient en cours d’application.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Bonne question, c’est très important. Je pense qu’il est très utile qu’un athlète siège au conseil d’administration, car il s’agit de l’ensemble des membres au niveau de l’institut national du sport. Triathlon Canada, par exemple, compte 22 000 membres, et toutes les décisions prises par le conseil d’administration ont une incidence directe sur l’ensemble des membres, qui sont tous des athlètes. Il est donc très important et précieux de pouvoir faire entendre sa voix au conseil d’administration et dans la prise de décisions.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Je suis encore nouvelle au sein du conseil d’administration, alors je n’ai pas beaucoup d’expérience qui me permette de dire que j’ai apporté ma voix au conseil. Mais lorsque j’étais athlète au sein de l’équipe nationale, j’étais dans l’équipe paralympique et j’étais la guide d’une athlète malvoyante, et c’était quelque chose de tout nouveau pour Triathlon Canada et tout nouveau aux Jeux paralympiques pour lesquels je m’entraînais en tant qu’athlète, ceux de Rio en 2016. L’un des raisons pour lesquelles j’ai vraiment pu faire entendre ma voix d’athlète et avoir un impact positif, c’est que ce poste était tout nouveau pour l’équipe nationale, en tant que guide, et qu’il n’y avait pas beaucoup de soutien ou de critères en place pour l’appuyer. C’est pourquoi j’ai eu une conversation importante avec de nombreux entraîneurs et directeurs de la haute performance pour essayer de comprendre les objectifs de ce poste et comment il allait être maintenu lors des prochains Jeux, à savoir Tokyo 2020, Paris 2024 et Los Angeles 2028, et comment nous pouvions améliorer les expériences que j’avais eues. C’était bien, mais il y avait des améliorations à apporter, et j’ai donc clairement indiqué ce qu’il fallait faire pour s’assurer que ce poste de guide, qui est absolument obligatoire pour mener l’athlète malvoyant jusqu’à la ligne d’arrivée, soit traité comme un coéquipier – ce n’est pas un bénévole, c’est un coéquipier au sein de l’équipe nationale.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Un de mes souvenirs les plus récents : je fais partie d’un comité au niveau d’un organisme provincial de sport pour l’aider à élaborer son plan de développement provincial. Pour moi, c’est un souvenir particulier parce qu’il s’appuie sur les parcours que j’ai créés au sein de l’organisme national de sport au Canada, et je pense que c’est la première fois qu’il y a un parcours très clair de développement pour les athlètes de l’équipe nationale. C’est quelque chose qui, selon moi, devait faire partie du parcours de l’équipe nationale en tant qu’athlète et que je recommande maintenant en faisant partie d’un comité pour aider à élaborer un nouveau plan de développement provincial. J’ai senti que j’étais vraiment inspirée pour aider le niveau provincial à atteindre la norme nationale, et vraiment clarifier les critères et les exigences, les normes, et ce que j’aurais voulu voir en tant qu’athlète quand j’étais dans cette phase de développement, dans cette phase au sein de l’équipe nationale, et que je veux voir aujourd’hui. Je suis très fière que nous soyons en train de le faire, mais ma voix est entendue, et je pense que nous ferons de grands progrès dans la création d’un parcours pour les athlètes de l’Ontario et jusqu’au niveau de l’équipe nationale canadienne.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’au fil des ans, de plus en plus de personnes considèrent qu’il est utile d’écouter les athlètes et de les faire participer à certaines décisions importantes qui auront une incidence directe sur eux. Que vous soyez un athlète à la retraite ou un athlète actif, vous recevrez un sondage qui aidera à recueillir des commentaires pour étayer ces décisions. J’ai appris que si l’on s’exprime et que l’on est très clair sur ce dont les athlètes ont besoin dans leur sport, on peut y arriver. Il y a beaucoup de gens qui sont prêts à soutenir les athlètes, sans nécessairement apporter une solution, mais qui sont prêts à les soutenir, et nous attendons simplement que les gens s’expriment. Je pense donc que ce que j’ai appris en tant que leader dans le sport, c’est que si vous vous exprimez, vous serez entendu, et cela aura une incidence positive si vous avez une organisation qui vous soutient.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense qu’il est vraiment important que les athlètes envisagent de rejoindre des organismes tels qu’AthlètesCAN, qui sont littéralement là pour soutenir les athlètes et les aider à combler le fossé qui les sépare du langage politique et officiel qu’ils entendront au niveau des ONS. Les athlètes ont ainsi la possibilité de contribuer à certaines de ces décisions clés ou séances d’information et de les comprendre lorsqu’elles sont prises au niveau de l’ONS ou de l’OPS. Je pense que, bien souvent, les athlètes ne font qu’entendre certaines de ces décisions, mais il est vraiment important qu’ils comprennent pourquoi ces décisions, ces critères et ces politiques ont été prises ou élaborées et qu’ils réalisent que, lorsqu’ils participent à ce type de conversations, lorsqu’ils rejoignent ces organismes, ils peuvent avoir un impact sur eux-mêmes et se poursuivre tout au long de leur carrière sportive.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Laura Walker, Curling

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Laura Walker

Nom : Laura Walker
Sport : Curling
Position / Épreuve : Capitaine 
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2018 – Présent
Ville natale : Edmonton, Alb.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Il y a environ deux ans, un groupe d’athlètes de Curling Canada a été réuni et on nous a posé des questions, on nous a demandé de discuter de choses qui nous concernaient, des choses au sein de notre programme de haute performance et de notre programme d’équipe nationale. Je pense que beaucoup d’entre nous ont réalisé lors de cette réunion que beaucoup de ces questions ne nous avaient jamais été posées auparavant. Nous n’avions jamais eu ces discussions auparavant, et beaucoup d’entre nous étaient pourtant là depuis très longtemps. C’est à partir de ce groupe qu’a été formé le conseil des athlètes, et il y a maintenant un groupe d’entre nous qui s’occupe de la défense des intérêts des athlètes au sein de Curling Canada. Je fais partie du conseil des athlètes depuis sa création, il y a environ deux ans. Il est né d’une prise de conscience que nous n’avions peut-être pas posé suffisamment de questions importantes dans le passé.

Team Canada’s Laura Crocker and Kirk Muyres compete at the 2018 World Mixed Doubles Curling Championship (World Curling/Richard Gray)

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

En tant qu’athlète, je pense qu’il est un peu frustrant et un peu troublant de réfléchir à la raison pour laquelle nous devons, en tant qu’athlètes, pousser si fort pour que l’expérience sportive soit centrée sur l’athlète. Le sport n’existe pas sans les athlètes. Nous sommes le sport et je pense qu’un grand nombre d’expériences sportives positives et saines changent la vie de beaucoup de gens. Cela a certainement été le cas pour moi, et c’est essentiel pour créer ce type de personnes dans notre monde. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de plus important que d’offrir aux personnes impliquées dans le sport la meilleure expérience possible.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

En mai 2023, j’ai assisté à une réunion du conseil au nom du conseil des athlètes pour demander un siège à la table afin d’avoir un représentant des athlètes au Conseil des gouverneurs de Curling Canada. Grâce à ce processus, j’ai pu être nommée au Conseil des gouverneurs.

Nous avons maintenant un athlète dans la salle. Nous avons un athlète à la table. Nous avons quelqu’un qui participe aux discussions et qui peut faire le lien entre les athlètes et les dirigeants de Curling Canada. C’est quelque chose que nous avons cherché à atteindre et je pense que c’est extrêmement important et il a fallu du temps pour y parvenir. Cela a eu un impact sur mon parcours dans la mesure où je suis maintenant gouverneure au sein du Conseil des gouverneurs de Curling Canada, et cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et de voir qu’il y a plus d’un côté à la médaille. Je pense que parfois, en tant qu’athlètes, nous voulons voir le changement. Nous voulons que certaines choses se produisent pour nous. Et maintenant, je vois pourquoi certaines choses se produisent, pourquoi certaines décisions sont prises. Cela m’aide vraiment à comprendre la situation globale du curling et à trouver un équilibre entre tous les facteurs et tous les intervenants. Cela m’a certainement ouvert les yeux et a été une expérience très positive pour moi, à la fois en tant qu’athlète et maintenant en tant que défenseure des intérêts.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense que mon meilleur souvenir est le fait de m’asseoir dans la salle de réunion avec le conseil. Je pense que je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Je n’avais pas encore rencontré beaucoup de membres du conseil. Je ne les connaissais pas. Je ne savais pas quel genre de réaction ils auraient à mon égard lorsqu’on m’a demandé d’en faire partie.

Je me souviens d’avoir reçu des réactions très positives et que les gens ont fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. Le conseil était vraiment ouvert à l’idée de réaliser ce projet d’une manière ou d’une autre. Je me souviens que c’était un sentiment très agréable de savoir que nous étions tous du même côté et qu’il nous fallait simplement trouver un moyen d’y parvenir ensemble. Je pense que c’est tout à l’honneur du curling, mais c’est aussi une leçon pour d’autres athlètes dans d’autres sports, qu’il suffit parfois de demander. Parfois, il suffit d’entrer dans la pièce et d’avoir une conversation franche et sincère. Et vous pourriez être surpris de ce qui peut en résulter.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’il y a et qu’il y aura toujours beaucoup à apprendre. Je pense que dans le curling, mais aussi, j’en suis certaine, dans beaucoup d’autres ONS, de nombreux facteurs existent un peu en vase clos. Il peut s’agir de la haute performance, de la gouvernance, du personnel, des événements, des opérations. Toutes ces choses se passent un peu indépendamment les unes des autres. Je pense que j’ai appris à quel point il peut être bénéfique pour tous ces éléments d’en apprendre un peu plus sur les autres pièces du casse-tête et d’écouter tous les points de vue. Je pense que c’est vraiment important et que c’est quelque chose que j’ai peut-être négligé dans le passé. Et j’ai vraiment hâte de continuer à apprendre dans l’avenir.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Si on ne le fait pas maintenant, alors quand? Il y a beaucoup de changements positifs qui se profilent avec la modification du Code de gouvernance du sport, avec ce genre de discours dans le sport canadien sur la création d’une expérience sportive plus centrée sur l’athlète. Je pense que par le passé, les athlètes auraient voulu s’impliquer davantage. Ils ont eu l’impression de ne pas être entendus. Ils voulaient en faire plus, mais n’avaient pas nécessairement le temps, compte tenu de leurs horaires d’entraînement et de compétition chargés, et ne savaient pas vraiment comment s’y prendre.

C’est là qu’intervient AthlètesCAN. Il y a tellement de ressources et de personnes formidables que tout est là pour vous. Vous n’avez pas à vous débrouiller tout seul. Vous n’avez pas à vous demander par où commencer. Vous pouvez commencer avec AthlètesCAN, et vous pouvez obtenir beaucoup d’informations à partir de là. Et cela rend beaucoup moins intimidant le fait de s’impliquer et de commencer à défendre ses intérêts.