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Pleins feux sur une représentante des athlètes : Amy Burk – Goalball

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Amy Burk

Nom : Amy Burk
Sport : Goalball
Position / Épreuve : Aile droite
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2005 – Présente
Ville natale : Charlottetown, Î.P.É.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Lorsque j’ai fait partie de notre équipe nationale pour la première fois, nous avions quelques bons modèles au sein de notre équipe et l’une d’entre elles, l’une de mes coéquipières, m’a en quelque sorte prise sous son aile et m’a montré les ficelles du métier. Elle était la représentante des athlètes qui siégeait à notre conseil d’administration. J’ai pu voir un peu ce qu’elle faisait et comment elle portait les préoccupations des athlètes à l’attention du conseil. Lorsqu’elle a pris sa retraite en 2008, après les Jeux paralympiques de Pékin, plusieurs de nos coéquipières ont pris leur retraite. C’était un peu comme un éveil pour moi. Même si j’étais encore une recrue dans l’équipe, j’allais jouer un rôle plus important. Lorsque l’appel a été lancé pour recruter une nouvelle représentante des athlètes, je me suis dit : « Vous savez quoi? C’est quelque chose dans lequel j’ai envie d’embarquer. J’aimerais voir le côté organisationnel et m’assurer que les athlètes sont entendus. » Je me suis donc présentée au poste et j’ai été élue par mes coéquipières. J’ai ensuite été nommée au conseil d’administration. C’est là que j’ai pu constater, que j’ai pu faire entendre la voix des athlètes. Et c’était bien parce qu’ils n’étaient pas toujours au courant de ce qui se passait. Vous savez, ils s’occupaient de ce qui se passait en coulisses et de la politique, alors c’était génial d’être entendu dans ce sens.

J’ai pris du recul en 2014 après la naissance de mon premier fils. C’était difficile de gérer le poste de membre du conseil d’administration, l’entraînement à temps plein et le fait d’être une nouvelle maman. Mais lorsque j’ai finalement retrouvé une bonne routine, j’ai commencé à voir ce que faisait le Conseil des athlètes du Comité paralympique canadien. C’était incroyable de voir le travail qu’ils accomplissaient pour faire avancer le mouvement paralympique au Canada. J’ai parlé à quelques membres et j’ai été inspirée par ce qu’ils faisaient. Je savais qu’ils avaient commencé un peu comme moi. J’ai commencé à poser des questions et à essayer de voir si cela me conviendrait et l’une des membres, Chelsea Gutierrez, m’a en quelque sorte poussée à me porter candidate. J’ai attendu un peu, et j’ai essayé de décider, vous savez, si cela pourrait être bénéfique pour le système sportif et, vous savez, j’étais toujours indécise. Mais je me suis dit qu’il n’y avait rien de mal à essayer et j’ai donc posé ma candidature au Conseil des athlètes, et voilà que mes pairs me font entièrement confiance et croient que je pourrais être un bon ajout. Et ils ont voté pour moi! J’ai été très heureuse et surprise. J’aime vraiment voir ce que les athlètes peuvent faire pour le système sportif et j’espère vraiment pouvoir contribuer à fond.

Amy Burk

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’il est très important d’avoir une expérience centrée sur l’athlète parce que, vous savez, notre travail principal est de nous entraîner d’arrache-pied et de donner le meilleur de nous-mêmes en compétition. Et je pense que la meilleure façon pour nous d’exceller est d’avoir un environnement centré sur l’athlète. Nous ne nous soucions pas de la politique en coulisses. Nous voulons juste y aller à fond, et aussi cliché que cela puisse paraître, nous voulons juste tout donner et nous amuser, et c’est à ce moment-là que nous sommes au sommet de notre forme. Je pense donc que si nous parvenons à maintenir un excellent environnement centré sur l’athlète et à l’améliorer au fur et à mesure que nous avançons, je pense que vous verrez le niveau de stress des athlètes tomber et qu’ils pourront simplement livrer la marchandise et faire ce qu’ils veulent, réussir et simplement profiter du moment et aimer ce qu’ils font.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai de très bonnes relations de travail avec notre personnel de haute performance et notre équipe. Ils le savent et j’insiste beaucoup sur l’importance de la voix de l’athlète. Mes coéquipières et mes pairs au sein de l’organisme savent qu’ils peuvent venir me voir dans un environnement sécuritaire, sans jugement et respectueux, et que je ferai part de leurs préoccupations, de leurs commentaires et de leurs opinions. Non seulement cela aide notre organisme et notre programme, mais cela favorise également la cohésion de l’équipe, en sachant que votre voix est entendue, que les gens vous prennent au sérieux et qu’il s’agit d’un espace sécuritaire, sans jugement.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Il y a eu beaucoup de petites choses, et je ne pense pas qu’il y en ait une qui ressort comme étant mon meilleur souvenir. Mais si je devais choisir une chose, c’est de savoir que mes coéquipières savent que je les soutiens et que, si quelque chose ne va pas, nous irons au fond des choses et nous y remédierons. Ou il pourrait simplement s’agir d’une bonne idée, qui sera bénéfique pour notre programme. Le simple fait de savoir que mes coéquipières sont convaincues que j’ai leur intérêt à cœur, je pense que c’est très important.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Faire attendre le point de vue de l’athlète à la table des décideurs est vraiment très utile. Il y a tellement de facteurs à prendre en compte au sein de l’organisme ou de notre programme en général. Et même si tout le monde a à cœur de réussir et de monter sur la plus haute marche du podium, ils ne sont pas forcément sûrs de l’impact qu’une décision peut avoir sur un athlète et donc, vous savez, avoir cette relation de travail, ça aide vraiment. Obtenir le point de vue non seulement des athlètes, mais de tout le monde. C’est comme un énorme casse-tête. Vous mettez toutes ces pièces ensemble et c’est incroyable de voir à quel point un système et un programme peuvent mieux fonctionner.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense que défendre ses propres intérêts, ceux de ses coéquipiers et ceux de son sport peut être très utile. Vous savez, le point de vue d’une personne sur quelque chose n’est pas forcément le même que celui d’une autre. Si nous parvenons à réunir toutes ces opinions et tous ces retours d’information, nous pourrons faire de grandes choses. Il y a tant de choses que nous pouvons accomplir en tant que système sportif. Le système sportif est si accueillant aujourd’hui et nous voulons que tout le monde exprime ses préoccupations. Exprimez vos opinions et vous obtiendrez des réactions positives. Nous faisons d’énormes progrès. Nous avons déjà parcouru un long chemin en tant que communauté sportive et je ne peux que constater que les choses continuent d’avancer.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Celina Toth – Plongeon

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Celina Toth

Nom : Celina Toth
Sport : Diving
Position / Épreuve : 10m platform
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2008-2023
Ville natale : St Thomas, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai été gymnaste pendant environ six ans au sein de l’équipe provinciale. Je n’étais pas très bonne et j’étais dans une situation où je faisais des exercices que je n’étais pas prête à faire, des exercices qu’on me disait de faire. J’ai dit à mes parents que je voulais arrêter. Et ils m’ont dit : « Eh bien, tu dois continuer et voir comment ça se passe. » J’ai donc continué cette année-là, mais je n’avais toujours pas envie d’être là. Mes parents m’ont alors dit : « D’accord, il faut que tu y ailles et que tu leur dises toi-même que tu vas arrêter. » Donc, à 12 ans, ils m’ont mis sur la bonne voie. J’ai dit à mes entraîneurs que j’arrêtais. Et puis un autre entraîneur m’a dit : « Pourquoi n’essaies-tu pas le plongeon? » J’ai lâché un lundi. J’ai appelé le club de plongeon de London, en Ontario, le mercredi, puis j’ai essayé le vendredi et le lundi suivant, je faisais partie de l’équipe.

Celina Toth competes at the Tokyo 2020 Olympics

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Le Canada et le système sportif doivent donner la priorité à l’expérience des athlètes, car les temps changent. Les athlètes ont leur mot à dire. Ils devraient être responsables de leurs expériences quotidiennes, de leurs compétitions et de leur entraînement. Nous entrons dans une ère où nous avons tous notre mot à dire. Nous faisons tous nos propres choix. Autrefois, l’entraînement se déroulait d’une certaine manière. L’entraîneur vous disait ce que vous deviez faire et vous le faisiez. Aujourd’hui, les athlètes ont plus d’expérience. Ils sont plus âgés, ils apprennent davantage et ils peuvent jouer un rôle dans leur environnement quotidien et dire ce qu’ils veulent faire. Il peut s’agir d’une expérience plus collaborative. D’après mon expérience, c’est ce que j’ai appris et retenu de l’entraînement, en apprenant de différentes personnes, en faisant partie de l’équipe nationale, en allant à Montréal et en apprenant d’autres entraîneurs. J’apprenais des choses et j’en savais plus sur mon corps et sur ce que je faisais de bien. Pour moi, c’est ce qui a été le plus précieux : pouvoir collaborer avec d’autres personnes et avec mes entraîneurs, apprendre et les respecter, et eux aussi apprendre de moi et me respecter. Je pense que c’est un avantage énorme et une chose positive qui aide les gens à s’améliorer. Et je pense que c’est quelque chose que nous devons vraiment respecter et perfectionner dans l’avenir.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Utiliser ma voix tout au long de mon parcours sportif m’a permis de devenir la personne que je suis. J’étais une personne très mal à l’aise avec les confrontations et le fait de faire partie d’AthlètesCAN m’a permis de m’affirmer et de parler en mon nom. J’ai toujours pensé que je n’étais pas dans le bon sport parce que j’étais dans un sport individuel plutôt qu’un sport d’équipe. Or, je suis une grande joueuse d’équipe. J’aime soutenir mes coéquipiers. Je suis toujours celle qui parle le plus fort sur le bord de la piscine et j’ai donc appris à utiliser ma voix, non seulement dans la piscine pour encourager les gens, mais aussi à l’extérieur, pour défendre mes intérêts et ceux des autres, ce qui m’a beaucoup apporté. Je veux être là pour tous les athlètes et ne pas me contenter de parler en mon nom. Je veux m’assurer que les athlètes dans l’avenir auront une meilleure expérience que moi ou que ceux qui m’ont précédé. Je pense donc que c’est la meilleure chose, et la plus gratifiante, que je puisse contribuer et continuer à soutenir.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Mon souvenir préféré en tant que représentante des athlètes est le Forum d’AthlètesCAN. Chaque fois que les athlètes peuvent se réunir, se rencontrer, partager leurs expériences ou se soutenir les uns les autres, c’est absolument incroyable et tellement gratifiant. Je me suis fait tant d’amis incroyables qui m’ont aidée à atteindre le point où j’en suis aujourd’hui dans ma carrière et que je n’aurais jamais rencontrés sans le Forum d’AthlètesCAN. Et, vous savez, le fait de pouvoir soutenir les autres aux Jeux panaméricains quand j’y étais et même maintenant aux Jeux parapanaméricains, c’est tellement amusant et cela me rend tellement fière de notre pays et des gens que nous avons ici, qui soutiennent les autres athlètes et qui se soutiennent eux-mêmes.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’il est difficile d’être une leader. Il est difficile d’être une leader dans le sport. Il est difficile d’être une leader dans la vie. Il faut s’y entraîner. Il faut travailler. Mais tant que vous croyez que vous faites ce qu’il faut, que vous demandez de l’aide et que vous suivez la voie que vous croyez être la bonne, vous arriverez au bon endroit dans votre parcours, vous aiderez les autres et les autres vous soutiendront. Nous faisons cela pour améliorer le sport et l’expérience des athlètes. Nous voulons que les gens soient heureux et nous ne voulons pas qu’ils quittent le sport contrariés ou malheureux, ou qu’ils aient l’impression de ne pas avoir été soutenus par leurs coéquipiers. Nous voulons donc que tout le monde travaille ensemble. Nous sommes une équipe, qu’il s’agisse d’un sport d’équipe ou d’un sport individuel, nous travaillons tous ensemble dans le même but, pour que les athlètes vivent la meilleure expérience possible et réalisent les meilleures performances, et c’est en fin de compte ce pour quoi nous travaillons. Alors, oui, c’est difficile, mais tant que nous travaillons tous ensemble, nous y arriverons.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Mes pairs devraient adhérer à AthlètesCAN et en être membres, car c’est une communauté incroyable. Il y a tellement de gens qui travaillent pour la même chose. Vous pouvez en apprendre tellement sur votre sport, sur vous-même, sur le sport au Canada et sur la façon dont vous pouvez soutenir les autres. Nous sommes tous ici pour la même chose, vous savez, pour que nos équipes fassent de leur mieux, pour nous-mêmes, pour faire de notre mieux. Cette communauté est donc un groupe incroyable de personnes qui vous poussent et vous soutiennent, et qui vous apprennent à utiliser votre propre voix, à vous soutenir et à défendre vos intérêts. C’est ce que j’ai appris le plus en faisant partie d’AthlètesCAN. Je fais partie d’AthlètesCAN depuis 2016. Je suis devenue membre du conseil d’administration. J’ai posé ma candidature au conseil à plusieurs reprises. C’est la chose la plus effrayante que j’aie jamais vécue. Mais je n’ai pas abandonné, comme c’est le cas dans le sport. Et c’était tellement incroyable de faire partie de ce conseil et de parler au nom d’autres athlètes dans ce pays et d’être capable de parler pour eux pendant une période difficile après la COVID, en quelque sorte pendant la COVID et après la COVID. J’ai beaucoup appris et nous avons encore beaucoup de travail à faire. Je suis très honorée de faire partie de cette organisation. Je ne peux vraiment pas en dire assez. C’est vraiment incroyable. Ces gens sont des amis pour la vie et ils vous soutiendront toute votre vie. Et qui ne souhaite pas cela?

Pleins feux sur un représentant des athlètes : Johnny Purcell – Skateboard

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Johnny Purcell

Nom : Johnny Purcell
Sport : Skateboard
Position / Épreuve : Street
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2021 – Présent
Ville natale : Lunenburg, NS

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Je faisais partie de l’équipe depuis environ un an et demi et l’ancienne représentante des athlètes m’a contacté à la fin de son mandat pour me dire qu’elle allait quitter ses fonctions de représentante des athlètes. Cela faisait quelques années qu’elle n’était plus dans le sport elle-même et elle a proposé le poste à tout le monde dans le groupe et, au début, je n’étais pas vraiment intéressé. Puis je lui en ai parlé un peu plus longuement et le poste m’a intéressé. Parfois, ça prend quelqu’un pour vous convaincre.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’il est important de donner la priorité aux athlètes, car ils sont au cœur de tous les enjeux. Vous savez, au final, tout tourne autour des athlètes. Et même si le skateboard est un sport individuel, même si votre sport est un sport d’équipe comme le hockey, cette équipe est composée d’un ensemble d’individus qui font avancer le sport au nom du Canada et, sans ces athlètes, aucun de ces organismes ou aucun de ces sports n’arrivera à faire bouger l’aiguille dans le pays. Je pense donc qu’avoir des conversations sans l’apport, au moins en partie, des athlètes, serait rendre un très mauvais service aux athlètes.

Johnny Purcell

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Je suis encore assez novice dans ce poste. J’ai commencé au début de septembre. J’ai participé à une épreuve de qualification en tant que représentant des athlètes et, à la suite de cela, lorsque je suis revenu, j’ai préparé un petit sondage pour demander aux membres de l’équipe comment s’était déroulée leur expérience lors de l’événement, quelles ont été les côtés positifs et quels ont été les défis auxquels ils ont dû faire face, dans l’espoir que nous puissions obtenir des commentaires à transmettre aux entraîneurs et aux administrateurs de Canada Skateboard afin d’aider davantage les athlètes dans l’avenir. Je me suis vite rendu compte que la façon dont je formulais les questions à l’intention des membres de mon équipe était vraiment importante, car vous pouvez obtenir n’importe quelle réponse selon la façon dont vous formulez la question. La plus récente chose que j’ai faite en tant que représentant des athlètes, je pense, pour aider l’équipe, c’est de prendre le temps de réfléchir à ces questions d’une manière significative pour donner aux gens la liberté d’exprimer ce qu’ils ressentent.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je suis nouveau dans le domaine de la défense des intérêts des athlètes, dans le poste que j’occupe maintenant, et je viens aussi d’être ajouté au conseil d’administration de Canada skateboard, ce qui est plutôt sympa. Je suis donc un peu les deux à la fois. Et je pense que c’est en grande partie dû au fait que beaucoup de ces conseils d’administration veulent maintenant avoir au moins un athlète ou un représentant des athlètes au sein du conseil. C’est donc une sorte de combinaison, une combinaison de ces deux rôles.

Mais mon meilleur souvenir, jusqu’à maintenant, c’est l’une de nos jeunes athlètes féminines, Faye, qui venait de remporter les Jeux panaméricains. Elle a remporté l’or et c’était, vous savez, six semaines après mes débuts comme représentant des athlètes. J’ai ressenti un sentiment de bonheur supplémentaire pour elle. Je pense que c’est en grande partie dû au fait que je suis représentant des athlètes et que j’éprouve un enthousiasme supplémentaire. J’aurais été heureux pour elle de toute façon, mais le fait de voir d’autres membres de l’équipe réussir et livrer la marchandise m’a donné un élan supplémentaire. Je suis vraiment content pour eux.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

En grande partie, le fait d’être le représentant des athlètes ne signifie pas spécifiquement que l’on est le capitaine, que l’on porte le « C » sur son uniforme. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Mais je pense que si vous êtes dans cette position, la chose la plus importante que j’ai retenue est d’être aussi honnête que possible avec l’équipe et avec vous-même et d’essayer, que ce soit lors d’événements ou lors de l’entraînement pour ces événements et de la préparation, d’être présent, pour ainsi dire, et d’être là et de faire les choses que vous dites que vous allez faire, d’essayer de montrer l’exemple. Cela ne veut pas dire que vous êtes nécessairement le meilleur de l’équipe, et je ne le suis certainement pas.

J’essaie simplement de faire ce que je pense devoir faire dans l’espoir que les autres le voient et soient motivés à faire la même chose, et je sais que je dois faire preuve de discrétion pour être honnête, car je fais maintenant partie du conseil d’administration et je suis le représentant des athlètes. On porte, en quelque sorte, deux chapeaux distincts. Et l’un de ces chapeaux exige beaucoup de discrétion. Il faut savoir quoi dire, quand dire quoi et quand se taire, dans l’intérêt des athlètes et de l’organisme.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vos pairs devraient se joindre à AthlètesCAN ou prendre davantage de responsabilités au sein de leur organisme national de sport?

Je pense que l’adhésion des athlètes à AthlètesCAN est assez explicite. En tant qu’athlète, non seulement vous vous entraînez et vous vous préparez à ces compétitions et à ces choses pour bien faire dans votre sport, mais une grande partie de votre temps et de votre énergie est consacrée à l’allocation des ressources et à la planification pour vous-même. Vous n’êtes pas totalement concentré sur votre carrière, vous êtes investi dans votre sport. Planifier comment vous allez vous rendre à ces compétitions et, bien franchement, simplement vivre, cela prend aussi une grande partie de votre temps. AthlètesCAN peut donc, du moins je l’espère, vous orienter dans les directions et les stratégies. Qu’il s’agisse de leur liste d’endroits où trouver des ressources en fonction de votre situation géographique, ce qui est utile, ou oui, les autres systèmes de soutien qu’ils ont. Tout ce qu’il y a en dehors de l’entraînement et qui vient avec le fait d’être un athlète.

En ce qui concerne les athlètes qui envisagent de devenir représentant des athlètes ou de jouer un rôle de leader au sein de leur équipe, je pense que cela peut sembler bizarre ou malaisant, ou que vous pouvez avoir l’impression que je ne fais rien. Mais dans ce cas, je pense qu’il suffit de savoir que quelqu’un doit le faire. Et pourquoi pas vous? Deuxièmement, c’est un bon moyen de se préparer, de s’entraîner. C’est un bon moyen de s’entraîner à être présent pour d’autres personnes au nom d’autres personnes. Vous savez que vos enjeux seront également pertinents.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Sasha Beck – Triathlon

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Sasha Beck

Nom : Sasha Beck
Sport : Para Triathlon
Position / Épreuve : Guide
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2014-2016
Ville natale : Oakville, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’en ai entendu parler par quelques entraîneurs et par l’ancien athlète administrateur, qui m’ont suggéré que je serais une bonne candidate, et j’ai donc posé ma candidature. J’ai ensuite rencontré notre chef de la direction et notre président, qui m’ont donné plus d’informations à ce sujet, et tous deux me connaissaient bien. Je voulais vraiment redonner au sport que j’aime et que j’ai pratiqué en grandissant. Cela m’intéressait et j’ai pensé que je pourrais contribuer au changement de manière concrète en apportant la voix d’une athlète au conseil d’administration et en m’alignant sur certaines des politiques et certains des critères qu’ils avaient déjà mis en place et qui étaient en cours d’application.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Bonne question, c’est très important. Je pense qu’il est très utile qu’un athlète siège au conseil d’administration, car il s’agit de l’ensemble des membres au niveau de l’institut national du sport. Triathlon Canada, par exemple, compte 22 000 membres, et toutes les décisions prises par le conseil d’administration ont une incidence directe sur l’ensemble des membres, qui sont tous des athlètes. Il est donc très important et précieux de pouvoir faire entendre sa voix au conseil d’administration et dans la prise de décisions.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Je suis encore nouvelle au sein du conseil d’administration, alors je n’ai pas beaucoup d’expérience qui me permette de dire que j’ai apporté ma voix au conseil. Mais lorsque j’étais athlète au sein de l’équipe nationale, j’étais dans l’équipe paralympique et j’étais la guide d’une athlète malvoyante, et c’était quelque chose de tout nouveau pour Triathlon Canada et tout nouveau aux Jeux paralympiques pour lesquels je m’entraînais en tant qu’athlète, ceux de Rio en 2016. L’un des raisons pour lesquelles j’ai vraiment pu faire entendre ma voix d’athlète et avoir un impact positif, c’est que ce poste était tout nouveau pour l’équipe nationale, en tant que guide, et qu’il n’y avait pas beaucoup de soutien ou de critères en place pour l’appuyer. C’est pourquoi j’ai eu une conversation importante avec de nombreux entraîneurs et directeurs de la haute performance pour essayer de comprendre les objectifs de ce poste et comment il allait être maintenu lors des prochains Jeux, à savoir Tokyo 2020, Paris 2024 et Los Angeles 2028, et comment nous pouvions améliorer les expériences que j’avais eues. C’était bien, mais il y avait des améliorations à apporter, et j’ai donc clairement indiqué ce qu’il fallait faire pour s’assurer que ce poste de guide, qui est absolument obligatoire pour mener l’athlète malvoyant jusqu’à la ligne d’arrivée, soit traité comme un coéquipier – ce n’est pas un bénévole, c’est un coéquipier au sein de l’équipe nationale.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Un de mes souvenirs les plus récents : je fais partie d’un comité au niveau d’un organisme provincial de sport pour l’aider à élaborer son plan de développement provincial. Pour moi, c’est un souvenir particulier parce qu’il s’appuie sur les parcours que j’ai créés au sein de l’organisme national de sport au Canada, et je pense que c’est la première fois qu’il y a un parcours très clair de développement pour les athlètes de l’équipe nationale. C’est quelque chose qui, selon moi, devait faire partie du parcours de l’équipe nationale en tant qu’athlète et que je recommande maintenant en faisant partie d’un comité pour aider à élaborer un nouveau plan de développement provincial. J’ai senti que j’étais vraiment inspirée pour aider le niveau provincial à atteindre la norme nationale, et vraiment clarifier les critères et les exigences, les normes, et ce que j’aurais voulu voir en tant qu’athlète quand j’étais dans cette phase de développement, dans cette phase au sein de l’équipe nationale, et que je veux voir aujourd’hui. Je suis très fière que nous soyons en train de le faire, mais ma voix est entendue, et je pense que nous ferons de grands progrès dans la création d’un parcours pour les athlètes de l’Ontario et jusqu’au niveau de l’équipe nationale canadienne.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’au fil des ans, de plus en plus de personnes considèrent qu’il est utile d’écouter les athlètes et de les faire participer à certaines décisions importantes qui auront une incidence directe sur eux. Que vous soyez un athlète à la retraite ou un athlète actif, vous recevrez un sondage qui aidera à recueillir des commentaires pour étayer ces décisions. J’ai appris que si l’on s’exprime et que l’on est très clair sur ce dont les athlètes ont besoin dans leur sport, on peut y arriver. Il y a beaucoup de gens qui sont prêts à soutenir les athlètes, sans nécessairement apporter une solution, mais qui sont prêts à les soutenir, et nous attendons simplement que les gens s’expriment. Je pense donc que ce que j’ai appris en tant que leader dans le sport, c’est que si vous vous exprimez, vous serez entendu, et cela aura une incidence positive si vous avez une organisation qui vous soutient.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense qu’il est vraiment important que les athlètes envisagent de rejoindre des organismes tels qu’AthlètesCAN, qui sont littéralement là pour soutenir les athlètes et les aider à combler le fossé qui les sépare du langage politique et officiel qu’ils entendront au niveau des ONS. Les athlètes ont ainsi la possibilité de contribuer à certaines de ces décisions clés ou séances d’information et de les comprendre lorsqu’elles sont prises au niveau de l’ONS ou de l’OPS. Je pense que, bien souvent, les athlètes ne font qu’entendre certaines de ces décisions, mais il est vraiment important qu’ils comprennent pourquoi ces décisions, ces critères et ces politiques ont été prises ou élaborées et qu’ils réalisent que, lorsqu’ils participent à ce type de conversations, lorsqu’ils rejoignent ces organismes, ils peuvent avoir un impact sur eux-mêmes et se poursuivre tout au long de leur carrière sportive.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Laura Walker, Curling

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Laura Walker

Nom : Laura Walker
Sport : Curling
Position / Épreuve : Capitaine 
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2018 – Présent
Ville natale : Edmonton, Alb.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Il y a environ deux ans, un groupe d’athlètes de Curling Canada a été réuni et on nous a posé des questions, on nous a demandé de discuter de choses qui nous concernaient, des choses au sein de notre programme de haute performance et de notre programme d’équipe nationale. Je pense que beaucoup d’entre nous ont réalisé lors de cette réunion que beaucoup de ces questions ne nous avaient jamais été posées auparavant. Nous n’avions jamais eu ces discussions auparavant, et beaucoup d’entre nous étaient pourtant là depuis très longtemps. C’est à partir de ce groupe qu’a été formé le conseil des athlètes, et il y a maintenant un groupe d’entre nous qui s’occupe de la défense des intérêts des athlètes au sein de Curling Canada. Je fais partie du conseil des athlètes depuis sa création, il y a environ deux ans. Il est né d’une prise de conscience que nous n’avions peut-être pas posé suffisamment de questions importantes dans le passé.

Team Canada’s Laura Crocker and Kirk Muyres compete at the 2018 World Mixed Doubles Curling Championship (World Curling/Richard Gray)

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

En tant qu’athlète, je pense qu’il est un peu frustrant et un peu troublant de réfléchir à la raison pour laquelle nous devons, en tant qu’athlètes, pousser si fort pour que l’expérience sportive soit centrée sur l’athlète. Le sport n’existe pas sans les athlètes. Nous sommes le sport et je pense qu’un grand nombre d’expériences sportives positives et saines changent la vie de beaucoup de gens. Cela a certainement été le cas pour moi, et c’est essentiel pour créer ce type de personnes dans notre monde. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de plus important que d’offrir aux personnes impliquées dans le sport la meilleure expérience possible.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

En mai 2023, j’ai assisté à une réunion du conseil au nom du conseil des athlètes pour demander un siège à la table afin d’avoir un représentant des athlètes au Conseil des gouverneurs de Curling Canada. Grâce à ce processus, j’ai pu être nommée au Conseil des gouverneurs.

Nous avons maintenant un athlète dans la salle. Nous avons un athlète à la table. Nous avons quelqu’un qui participe aux discussions et qui peut faire le lien entre les athlètes et les dirigeants de Curling Canada. C’est quelque chose que nous avons cherché à atteindre et je pense que c’est extrêmement important et il a fallu du temps pour y parvenir. Cela a eu un impact sur mon parcours dans la mesure où je suis maintenant gouverneure au sein du Conseil des gouverneurs de Curling Canada, et cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et de voir qu’il y a plus d’un côté à la médaille. Je pense que parfois, en tant qu’athlètes, nous voulons voir le changement. Nous voulons que certaines choses se produisent pour nous. Et maintenant, je vois pourquoi certaines choses se produisent, pourquoi certaines décisions sont prises. Cela m’aide vraiment à comprendre la situation globale du curling et à trouver un équilibre entre tous les facteurs et tous les intervenants. Cela m’a certainement ouvert les yeux et a été une expérience très positive pour moi, à la fois en tant qu’athlète et maintenant en tant que défenseure des intérêts.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense que mon meilleur souvenir est le fait de m’asseoir dans la salle de réunion avec le conseil. Je pense que je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Je n’avais pas encore rencontré beaucoup de membres du conseil. Je ne les connaissais pas. Je ne savais pas quel genre de réaction ils auraient à mon égard lorsqu’on m’a demandé d’en faire partie.

Je me souviens d’avoir reçu des réactions très positives et que les gens ont fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. Le conseil était vraiment ouvert à l’idée de réaliser ce projet d’une manière ou d’une autre. Je me souviens que c’était un sentiment très agréable de savoir que nous étions tous du même côté et qu’il nous fallait simplement trouver un moyen d’y parvenir ensemble. Je pense que c’est tout à l’honneur du curling, mais c’est aussi une leçon pour d’autres athlètes dans d’autres sports, qu’il suffit parfois de demander. Parfois, il suffit d’entrer dans la pièce et d’avoir une conversation franche et sincère. Et vous pourriez être surpris de ce qui peut en résulter.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’il y a et qu’il y aura toujours beaucoup à apprendre. Je pense que dans le curling, mais aussi, j’en suis certaine, dans beaucoup d’autres ONS, de nombreux facteurs existent un peu en vase clos. Il peut s’agir de la haute performance, de la gouvernance, du personnel, des événements, des opérations. Toutes ces choses se passent un peu indépendamment les unes des autres. Je pense que j’ai appris à quel point il peut être bénéfique pour tous ces éléments d’en apprendre un peu plus sur les autres pièces du casse-tête et d’écouter tous les points de vue. Je pense que c’est vraiment important et que c’est quelque chose que j’ai peut-être négligé dans le passé. Et j’ai vraiment hâte de continuer à apprendre dans l’avenir.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Si on ne le fait pas maintenant, alors quand? Il y a beaucoup de changements positifs qui se profilent avec la modification du Code de gouvernance du sport, avec ce genre de discours dans le sport canadien sur la création d’une expérience sportive plus centrée sur l’athlète. Je pense que par le passé, les athlètes auraient voulu s’impliquer davantage. Ils ont eu l’impression de ne pas être entendus. Ils voulaient en faire plus, mais n’avaient pas nécessairement le temps, compte tenu de leurs horaires d’entraînement et de compétition chargés, et ne savaient pas vraiment comment s’y prendre.

C’est là qu’intervient AthlètesCAN. Il y a tellement de ressources et de personnes formidables que tout est là pour vous. Vous n’avez pas à vous débrouiller tout seul. Vous n’avez pas à vous demander par où commencer. Vous pouvez commencer avec AthlètesCAN, et vous pouvez obtenir beaucoup d’informations à partir de là. Et cela rend beaucoup moins intimidant le fait de s’impliquer et de commencer à défendre ses intérêts.

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Mercedes Nicoll, Snowboard

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Mercedes Nicoll

Nom : Mercedes Nicoll
Sport : Snowboard
Épreuve : Demi-lune
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 1999-2018
Ville natale : Whistler, C.-B.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Le directeur exécutif de Canada Snowboard m’a approchée pour participer à la création d’un conseil des athlètes, et c’est ainsi que j’ai commencé. Dans le sport, je me demandais toujours pourquoi les choses se passaient de telle ou telle manière, et le fait de faire partie du conseil des athlètes m’a permis d’obtenir des réponses et de comprendre l’aspect « affaires » des activités d’un organisme national de sport. C’est donc grâce au directeur exécutif que j’ai fait mes débuts dans la représentation des athlètes.

Mercedes Nicoll
Mercedes Nicoll (Courtesy of Snowboard Canada)

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Dans le sport, au Canada, c’est de la plus haute importance parce qu’il n’y aurait pas d’organisme national de sport sans les athlètes. Donc, si un athlète ne siège pas encore au conseil d’administration ou à la table de discussion et que sa voix n’est pas entendue, je ne pense pas que vous fassiez preuve de la diligence requise à l’égard des autres athlètes qui se développent dans le système. J’estime donc qu’il est très important d’avoir un programme centré sur l’athlète pour chaque organisme national de sport et de travailler avec Sport Canada sur ce point également.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai utilisé ma voix de multiples façons pour influencer les athlètes de snowboard. En tant que présidente du conseil des athlètes depuis sept ans, nous avons beaucoup appris et nous avons aussi beaucoup écouté les athlètes. Je sais que le financement est toujours un facteur important et l’une des victoires que nous avons remportées a été d’écouter ce que le gouvernement nous offrait, puis d’écouter les athlètes, de savoir ce qu’ils payaient et de remettre une partie de cet argent dans leurs poches. Il est évident que pendant une pandémie, vivre cette expérience et effectuer tous ces tests fut très coûteux. C’est donc un exemple d’aide que nous avons apportée aux athlètes. Cela étant, il faut écouter et comprendre au jour le jour et utiliser sa voix à la table, en particulier à la table du conseil, pour donner aux membres du conseil une meilleure compréhension de ce que cela signifie d’être un athlète et de ce que cela coûte. Siéger à des conseils d’administration peut sembler insignifiant pour les athlètes, mais cela permet vraiment aux autres personnes qui occupent ces postes de comprendre exactement où se situent les athlètes et de faire entendre leur voix.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

J’ai tellement de souvenirs d’implication dans la défense des athlètes. J’ai siégé au conseil d’administration d’AthlètesCAN. Ce fut très instructif. Je dirais probablement le Forum d’AthlètesCAN. Ce sont mes meilleurs souvenirs, car c’est là que l’on comprend mieux où en sont tous les athlètes et comment on peut les aider ou comment ils peuvent vous aider. Vous pouvez échanger des idées entre pairs pour mieux comprendre et améliorer ce que vous voulez être en tant qu’athlète, en tant que représentant, et ensuite en faire profiter votre programme.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

En tant que représentante des athlètes pour Canada Snowboard, j’ai beaucoup appris. Je dirais que j’étais très inexpérimentée et que je ne comprenais rien, et maintenant je siège au conseil d’administration depuis de nombreuses années. Je pense que la chose la plus précieuse est d’être capable de faire preuve de patience et d’écouter les deux côtés de chaque partie, d’absorber le tout et de ne pas avoir peur de partager la voix d’un athlète parce qu’elle est si importante.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Vous devriez adhérer à AthlètesCAN parce qu’il y a tellement de ressources et tellement de représentants extraordinaires que vous pouvez rencontrer. J’espère que vous vous proposerez en tant que représentant afin de pouvoir participer au Forum. C’est vraiment l’un des meilleurs endroits pour rencontrer d’autres athlètes et comprendre ce qu’ils font, et comment vous pouvez améliorer le sport pour la prochaine génération ainsi que pour votre propre génération d’athlètes. Il y a tellement de ressources que vous ne connaissez probablement pas. Allez sur le site Web d’AthlètesCAN ou demandez simplement à un membre du personnel, trouvez un autre représentant des athlètes et ils seront prêts à vous aider parce que ce n’est pas une voie facile à suivre au début. Mais une fois que vous avez compris ce que cela implique, c’est tellement bien et c’est tellement utile et vraiment nous sommes tous ici pour améliorer le sport pour la prochaine génération et pour faire entendre notre voix en tant qu’athlètes.

Pleins feux sur un représentant des athlètes: Matt Dunstone, Curling

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Matt Dunstone

Nom : Matt Dunstone
Sport : Curling
Position : Capitain
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2013-Présent
Ville natale :
Winnipeg, Man.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

C’est Amy Nixon, qui était présidente du Conseil des gouverneurs à l’époque, et notre chef de la direction de l’époque, Kathy Henderson, qui ont en quelque sorte lancé l’idée. Je sais que certains d’entre nous, les athlètes, avaient fait pression pour avoir une ligne de communication ouverte avec Curling Canada. Mais Amy et Katherine ont été en quelque sorte les personnes clés qui nous ont aidés à passer à l’étape suivante et à concrétiser cette idée. Je pense que cela fait environ deux ans et demi que nous faisons pression depuis que nous avons notre conseil des athlètes avec Curling Canada, et dans l’ensemble, je pense que c’est une expérience très productive et positive jusqu’à présent.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Il y a différents points. Je pense que le premier est que nous, en tant qu’athlètes, comprenions réellement le côté de l’organisme national de sport (ONS). Il est assez facile pour nous de comprendre ce qui se passe de notre côté et de ne pas vraiment savoir ce qu’un ONS doit faire pour faire avancer les choses pour nous et pour eux. Il s’agit donc de mieux comprendre ce qu’ils font et comment ils mènent leurs activités. Et d’un autre côté, nous devons être impliqués dans des situations et des décisions qui ont une incidence sur nous en tant qu’athlètes lors de certains événements et championnats, pour être en mesure d’être performants et d’être sur la même longueur d’onde dans ce domaine pour que nous puissions tous pousser dans la même direction pour aider le Canada à atteindre le podium. Que l’on soit un ONS ou un athlète, c’est ce que tout le monde veut. C’est pourquoi le fait de pouvoir disposer de cet espace pour nous rassembler et essayer de progresser en tant que curleurs canadiens est ma partie préférée de tout cela. Et c’est pourquoi je pense que c’est super important.

Matt Dunstone
Matt Dunstone (Curling Canada/ Michael Burns)

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Je pense que cela nous a tous rapprochés. Le curling, en particulier, est un sport très particulier dans lequel il y a des équipes distinctes qui essaient de se battre l’une et l’autre sans cesse pour atteindre les championnats du monde. Mais le fait que nous puissions nous rassembler et travailler en tant qu’Équipe Canada a été le plus grand changement. En effet, au curling, les équipes de quatre joueurs sont dispersées dans l’ensemble du pays. On ne se réunit pas vraiment et ce conseil a permis à un joueur de chacune des meilleures équipes canadiennes de se réunir et de travailler pour atteindre un objectif commun. Et puis, le fait d’avoir une voix ciblée sur les choses que nous aimerions voir dans nos championnats canadiens qui, nous l’espérons, se traduiront par davantage de succès sur la scène mondiale.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Une fois par an, nous nous réunissons en tant que conseil avec Curling Canada. C’est ce que je préfère, les réunions en personne que nous avons pu organiser. Les réunions Zoom sont une chose, mais le fait de pouvoir apprendre à se connaître un peu mieux et d’avoir cette interaction en personne est quelque chose de très important et que j’ai beaucoup apprécié. Et j’espère que dans l’avenir, c’est quelque chose que je pourrai faire avec AthlètesCAN et avec un plus grand groupe de personnes issues de divers horizons et de différents types d’athlètes.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte. En tant qu’athlète, on a une vision étroite axée sur l’événement, qu’il s’agisse du Brier ou du tournoi Scotties, et on ne pense qu’à gagner ce championnat et à participer à un championnat du monde. On ne comprend pas vraiment tout ce qui entre en jeu, ni le nombre d’intervenants qui participent à la réalisation et à l’organisation de tous ces événements pour nous permettre, à nous les athlètes, de concourir à temps plein. Le simple fait d’apprendre tout cela, de savoir qui est impliqué, a été mon expérience préférée. Simplement parce que ce n’est pas une chose à laquelle on pense habituellement, qui est impliqué et qui a son mot à dire, et le fait d’apprendre cela a été la partie la plus sympa pour moi, parce que vous n’avez aucune idée du nombre de personnes qui sont impliquées pour qu’une chose qui vous semble simple soit mise en œuvre et aille de l’avant.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense qu’au final, plus il y a de personnes impliquées, plus il y a de gens que nous pouvons rassembler et plus nous pouvons travailler ensemble pour atteindre un objectif commun. Qu’il s’agisse de curling, de ski, de plongeon, etc. En fin de compte, dans le sport au Canada, nous voulons certaines choses, n’est-ce pas? Nous voulons de l’intégrité, de la loyauté et de la confiance. Nous voulons représenter notre pays avec classe et dignité. Nous voulons gagner et monter sur la plus haute marche du podium, mais aussi rassembler les gens afin de grandir, de s’enrichir de l’expérience de chacun et, en fin de compte, de s’améliorer chaque jour dans chacun de ces domaines. Plus il y aura de personnes impliquées, plus nous nous rapprocherons de l’objectif commun que nous avons tous.

Plein feux sur le représentant des athlètes: Julian Smith – Ski de fond

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Julian Smith

Nom : Julian Smith
Sport : Ski de fond
Position / Épreuve : Sprint
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2019-20
Ville natale Auckland, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Lorsque j’étais jeune, ma famille a déménagé d’une petite ville près de Hamilton, appelée Dundas, jusqu’à la péninsule de Bruce, à Oxenden. Et Austin est très rurale. C’est une petite ville où l’on pratique beaucoup d’activités de plein air, dont la motoneige. Une piste de motoneige passait juste à côté de notre maison, dans le champ d’un agriculteur, et mes parents, qui avaient skié quelques fois, sur des skis de fond en bois, nous emmenaient et nous tiraient le long de la piste. C’est ainsi que notre famille a entendu parler de Jackrabbits, un programme national d’apprentissage du ski. Et notre famille s’est fortement impliquée. Mes parents ont enseigné le ski dans le cadre du programme Jackrabbits. Mes deux frangins et moi-même avons participé à ce programme pendant de nombreuses années, et c’est ainsi que j’ai découvert le ski de fond.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Le système sportif de tout pays est complexe et diversifié. Et au Canada, le fait que nous soyons dans un si grand pays signifie que nos athlètes pratiquant des dizaines de sports sont dispersés et vivent de multiples expériences distinctes en même temps. Je pense que la valeur d’un système sportif centré sur l’athlète réside dans le fait qu’il est essentiel que les athlètes, les organisateurs, les bénévoles, les entraîneurs, les partenaires financiers et le personnel proposent les bases nécessaires pour que nous puissions faire ce que nous aimons. Mais il est important que les athlètes expriment leur opinion afin de laisser aux générations suivantes un sport qui est dans un meilleur état que celui dans lequel ils l’ont trouvé. Il est important pour moi et mes pairs que nous, les athlètes, exprimions notre opinion afin de laisser le sport de chaque athlète dans un meilleur état.

Julian Smith competes at the 2023 FIS Nordic World Ski Championships
Julian Smith (Nordic Focus)

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

En ce qui me concerne, je pense que la transition a été très nette entre le statut d’athlète et celui de représentant des athlètes au sein de mon centre d’entraînement. Il y avait un vide au sein du conseil d’administration parce que notre précédent représentant des athlètes avait démissionné et je voulais assumer la responsabilité de parler au nom des athlètes à une petite échelle de 15 personnes dans notre équipe. Mais je me suis rendu compte que si je voulais laisser mon équipe meilleure que je ne l’avais trouvée, certaines voies rendaient les choses plus faciles ou plus difficiles. L’un des moyens d’y parvenir était d’être présent à la table des négociations. Lors des conversations au cours desquelles les gens prenaient des décisions concernant l’équipe. Bien que j’ai beaucoup appris dans ce rôle, cela est devenu très clair (que je voulais en faire plus) lorsqu’un de mes amis m’a demandé de proposer ma candidature au conseil d’administration de Nordiq Canada pour le ski de fond canadien.

Je pense que ce qui m’a le plus motivé, c’est qu’à mesure que je devenais un athlète plus âgé ou plus expérimenté, j’avais de plus en plus l’impression d’entendre mes pairs exprimer leur opinion, mais exprimer leur opinion à leurs pairs. Je pense qu’il est parfois difficile pour les athlètes d’exprimer leurs opinions honnêtes aux personnes qui prennent les décisions concernant la vie des athlètes. Il m’est apparu très clairement que je pouvais jouer le rôle d’entonnoir, en recueillant un vaste éventail de commentaires, de préoccupations, d’idées et d’opinions et en les transformant en éléments d’information concis et, je l’espère, constructifs pour notre conseil d’administration. Ensuite, j’ai vu ce rôle progresser et être productif et utile pour moi-même, mais aussi avoir un impact sur le sport autour de moi. C’est ce qui m’a amené à proposer ma candidature au conseil d’administration d’AthlètesCAN, et je suis reconnaissant et honoré d’avoir remporté cette élection et d’avoir obtenu une place au sein du conseil d’administration d’AthlètesCAN. J’espère pouvoir faire la même chose, à savoir recueillir des informations auprès de ceux qui, autour de moi, veulent faire entendre leur voix, mais ne savent peut-être pas à qui s’adresser ou ne veulent pas être la personne qui prend les devants. Je suis heureux et confiant de jouer ce rôle pour le sport canadien.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense à deux moments en particulier. La première conférence à laquelle j’ai assisté en tant que représentant des athlètes pour Nordiq Canada était la session du COC et la première salle dans laquelle je suis entré était celle de la Commission des athlètes, remplie de visages que je connaissais pour les avoir vus aux Jeux olympiques. J’ai d’abord pensé que je m’étais trompé de salle. Je me suis dit : « Ce n’est pas possible que ce soit la salle où je suis censé me trouver. » Mais ce qui m’a frappé, c’est qu’il s’agissait d’individus au sommet de leur art, qui prenaient le temps, l’énergie et les ressources qu’ils avaient accumulés grâce au sport, et qui essayaient de rendre le sport meilleur qu’ils ne l’avaient trouvé. J’ai été frappé par la rapidité avec laquelle je suis passé du sentiment d’être dans une pièce où je n’étais pas sûr d’avoir ma place à la conviction et à la confiance que j’étais dans la bonne pièce.

Le deuxième élément est, je pense, que mon expérience relativement courte en matière de défense des intérêts des athlètes a été merveilleuse jusqu’ici. Je représentant au conseil d’administration de mon équipe depuis cinq ans. Mais cette année a été une courbe d’apprentissage très raide pour le conseil d’administration de Nordiq Canada et les athlètes qui en font partie. Mais je pense qu’un souvenir qui me reste vraiment en mémoire est celui de ma partenaire, la représentante des athlètes féminines au sein du conseil d’administration de Nordiq Canada, Katie Weaver. Lorsqu’elle m’a demandé de me présenter comme représentant des athlètes masculins, je pense qu’avec le recul, j’ai pris le temps d’y réfléchir, mais la valeur que cela a apportée à ma vie, je garde ce souvenir assez étroitement parce qu’il s’est transformé en une grande amitié avec Katie, et j’ai l’impression que nous avons un impact vraiment précieux sur la scène du ski de fond canadien, mais aussi parce que c’était fantastique de travailler ensemble au sein du conseil et que cela a été une expérience fantastique dans l’ensemble.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Je pensais souvent ou presque uniquement au leadership d’une manière très extérieure, au sommet de la pyramide. Je considérais les leaders comme les chefs de la direction, les capitaines d’équipe et les membres fondateurs de tout groupe d’individus. Lors d’une conférence sur le leadership, j’ai appris la valeur que les différents types de leaders apportent à une organisation et que tout groupe d’individus a besoin d’un leader au franc-parler. Mais il faut aussi des leaders qui acceptent de laisser la parole à quelqu’un d’autre. Ils dirigent en prenant du recul et en améliorant les compétences de ceux qui les entourent plutôt qu’en mettant en avant leurs propres compétences. Il s’agit peut-être d’un leader moins prestigieux, mais tout aussi précieux et pertinent pour la réussite d’un groupe de personnes. En tant que membre d’un conseil d’administration, où aucun individu n’a plus de pouvoir que les autres, les conseils d’administration sont conçus pour être un groupe d’individus prenant des décisions importantes. J’ai appris que l’on peut être un leader positif et une personne influente dans la prise de décision en écoutant, en prenant du recul et en aidant ceux qui nous entourent tranquillement plutôt qu’en mettant en avant ses propres idées et ses opinions tranchées. C’est une chose que j’ai apprise et expérimentée grâce au leadership sportif.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vos pairs devraient se joindre à AthlètesCAN ou prendre davantage de responsabilités au sein de leur organisme national de sport?

J’ai discuté avec quelques personnes de Nordiq Canada et de la scène du ski de fond au Canada pour savoir pourquoi la défense des intérêts des athlètes est si importante, mais aussi pourquoi ou plutôt comment les athlètes peuvent être des défenseurs d’eux-mêmes, de leurs pairs et de leurs clubs. Et je pense qu’AthlètesCAN et le conseil d’administration de votre ONS sont au sommet de la pyramide. Si vous, qui lisez ces lignes, vous dites « Je veux faire ma modeste part », faites du bénévolat dans votre club ou dirigez un programme au sein de votre équipe ou club sportif local. C’est le début de la défense des intérêts des athlètes, se lever et améliorer le sport autour de soi, quel que soit le niveau. Mais si vous vous sentez appelé à avoir un impact sur l’incroyable et passionnante scène sportive canadienne, alors un organisme comme AthlètesCAN qui défend les personnes vulnérables, qui prend des décisions précieuses et parfois difficiles qui doivent être prises dans le sport parce que le sport de haut niveau est vulnérable, difficile et passionné, alors je pense qu’un organisme comme AthlètesCAN est un organisme que vous devriez contacter pour demander comment vous pouvez apporter une contribution et comment vous pouvez vous joindre et devenir un allié d’un organisme qui est un vecteur de changement positif et qui fait le bien dans le sport canadien.

Pleins feux sur une représentante des athlètes : Alyson Charles, Patinage de vitesse

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans leur carrière et au sein de leur organisme national de sport. 

Alyson Charles

Sport : Patinage de vitesse

Position / Épreuve : Courte piste (500 m, 100 m, 300 m)

Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2018-2022

Ville natale : Montréal (Québec)

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Je savais que ce poste était pourvu dès qu’on m’a nommée au sein de l’équipe nationale. Mais je n’ai jamais compris ce que faisait cette personne. Il y a quelques semaines, Mathieu Bernier, qui est l’ancien athlète administrateur et qui envisageait de quitter son poste, m’a approchée parce que je venais de prendre ma retraite de la compétition. Il m’a simplement expliqué son rôle et son mandat. J’ai trouvé intéressant d’avoir un poste qui permet de faire entendre la voix des athlètes au sein du conseil d’administration. Mathieu m’a dit : « Réfléchis et si tu es intéressée, rappelle-moi ». J’ai pris le temps d’y réfléchir, puis j’ai accepté le poste, parce que j’avais l’impression de percevoir un réel désir de changement, en particulier au cours de la dernière année. Ou du moins, j’avais l’impression que la direction ainsi que les personnes qui occupent des postes de direction au sein de mon organisme, en plus d’être motivées, l’étaient aussi pour le changement, et ce, pour de bonnes raisons. On a publié un nouveau plan stratégique et on a engagé une nouvelle personne à la direction générale. Tout ça m’a donné envie de faire ma part, parce que je pense que nous commençons une époque formidable, marquée par l’ouverture des gens à d’autres points de vue. Et je crois aussi que je peux apporter une perspective unique.

Canada's Alyson Charles, seen above in her World Cup debut last weekend, picked up her fourth medal of the season with a gold in the women's 1,000-metre race at the short track speed skating World Cup event in Salt Lake City, Utah, on Sunday. (Jeff McIntosh/Canadian Press)
Alyson Charles (Jeff McIntosh/Canadian Press)

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

En fait, je pense que c’est non seulement important, mais essentiel de prendre en considération les besoins des athlètes puisqu’ils sont au coeur de l’organisme. Au bout du compte, on veut que nos athlètes continuent de performer année après année. Pour ça, je pense qu’ils doivent être entendus et s’assurer en tant qu’organisme d’offrir un environnement sain. Selon moi, assurer une communication constante et de la transparence entre les différentes parties, est la clé du succès. 

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Je pense que chacun peut être un leader à sa manière. En ce qui me concerne, j’étais plutôt une quiet leader. Donc de par mon attitude, je crois avoir eu un impact positif sur les gens autour de moi. En entamant ce rôle, je peux apporter les qualités que j’ai développées au cours des dernières années et partager ma perspective en tant qu’athlète lorsque des politiques feront l’objet de discussions au sein du board. Je veux représenter leur point de vue et démontrer comment certaines décisions organisationnelles peuvent être perçues ou avoir des répercussions sur le quotidien des athlètes. L’objectif est de mettre en lumière cette perspective, pour qu’au final nos futures décisions soient prises dans le meilleur intérêt de tous.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vos pairs devraient se joindre à AthlètesCAN ou prendre davantage de responsabilités au sein de leur organisme national de sport?

J’encourage les gens à faire leur part auprès d’AthlètesCAN, et ce, de toutes les façons possibles, car tout le monde a quelque chose à y gagner.

Plus nous nous écouterons mutuellement et parlerons des problèmes et des réussites, sans oublier tout ce qui se passe au sein d’AthlètesCAN, des organismes nationaux de sport et d’autres organismes sportifs, plus nous comprendrons l’objectif de cette entité. Et cela n’est pas toujours possible si l’on n’en fait pas partie ou si l’on ne fait qu’en entendre parler. Cela nous aidera à comprendre l’importance de cet organisme et la manière dont nous pouvons nous aider mutuellement à aller de l’avant. J’encourage tout le monde à se renseigner sur AthlètesCAN et à s’impliquer de quelque manière que ce soit, car nous avons toutes et tous quelque chose à gagner.

Plein feux sur le représentant des athlètes: Nina Tajbakhsh, Ringuette

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans leur carrière et au sein de leur organisme national de sport

Nina Tajbakhsh

Sport : Ringuette
Position / Épreuve : Attaquante
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2022-présent
Ville natale : North Vancouver, C.-B.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Je fais partie de la Ligue nationale de ringuette (LNR) depuis une dizaine d’années maintenant, et dès mon arrivée, il y avait beaucoup de postes disponibles, différents comités et différentes sortes de comités ad hoc cherchaient des représentants des athlètes, et j’ai toujours été intéressée par cette question. J’ai toujours voulu aider à défendre la voix des athlètes et m’assurer qu’elle soit entendue et au centre de ce que nous faisons dans le sport, en particulier au sein de la ringuette, qui est un sport de moindre envergure. J’ai donc commencé à participer à des comités ici et là. J’ai été représentante de la LNR pour l’Ouest pendant un certain nombre d’années, puis j’ai continué à m’impliquer dans différents comités dans le cadre de différentes initiatives de Ringuette Canada. Puis le poste d’athlète-administratrice au conseil d’administration est devenu disponible et une ancienne capitaine de l’équipe nationale m’a fait parvenir l’offre en me disant : « Hé, peut-être que tu devrais y jeter un coup d’œil. » C’est quelqu’un que j’admire depuis un certain temps. Je me suis donc dit : « Elle me dit que je devrais le faire, alors je devrais peut-être le faire! »

Nina Tajbakhsh
Nina Tajbakhsh

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Je pense qu’il y a beaucoup de gens impliqués dans le sport, en particulier à ces niveaux supérieurs, mais le fait de s’assurer que le sport reste centré sur l’athlète est en quelque sorte la raison pour laquelle nous sommes tous ici. Il n’y a pas de sport sans athlètes. Je pense que, surtout aujourd’hui, il est vraiment important de mettre l’accent sur l’athlète et de s’assurer que les athlètes sentent qu’ils peuvent s’entraîner, se développer, participer à des compétitions, mais aussi qu’ils disposent d’un espace sécuritaire pour faire ces choses, et il faut continuer à développer le sport et à recruter de nouveaux athlètes. Je pense que l’approche centrée sur l’athlète est ce qui permettra au sport d’aller de l’avant. Je pense qu’il est important que les athlètes sentent qu’ils sont importants et qu’ils sentent que l’approche centrée sur l’athlète est réellement respectée – ne serait-ce que pour les encourager à revenir et encourager de nouveaux athlètes à occuper ces postes.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense que c’est une expérience très intéressante jusqu’ici. J’ai beaucoup essayé de m’adresser à différents groupes d’athlètes. Il y a toujours ceux qui, comme moi, aiment vraiment s’impliquer dans ces choses et veulent vraiment voir ces changements survenir. Mais il y a aussi des groupes d’athlètes qui ne sont peut-être pas aussi à l’aise pour faire entendre leur voix, et je pense que c’est là que les représentants des athlètes entrent en jeu, pour s’assurer que leur voix est entendue, même s’ils ne sont pas aussi vocaux. Je pense donc que pour moi, j’ai dû découvrir les domaines dans lesquels les athlètes de notre sport souhaitent des améliorations, les choses qui peuvent être changées ou qui ne répondent pas à nos attentes à certains moments, et en faire part aux personnes qui peuvent aider à apporter le changement. C’est un peu ce qui a élevé mon amour du sport à un niveau supérieur et la raison pour laquelle j’aime participer à la logistique de la ringuette en dehors du terrain de jeu en tant que représentante des athlètes. Encore une fois, comme il s’agit d’un sport de moindre envergure, il y a beaucoup d’obstacles auxquels nous faisons face et nous le ressentons beaucoup en tant qu’athlètes, en particulier au niveau de la haute performance. Il est donc très important pour moi de pouvoir être une sorte de ressource pour le changement dans ces domaines et d’essayer de faire avancer les choses.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Avant 2018, la Ligue nationale de ringuette utilisait un repêchage pour recruter les nouvelles joueuses qui arrivaient dans la ligue ou pour les joueuses qui étaient déjà dans la ligue afin de déterminer où elles allaient jouer. Moi-même et une autre athlète avons siégé, en quelque sorte, à ce comité en tant que représentantes des athlètes, et nous avons exercé de fortes pressions pour que le repêchage soit supprimé. Nous sommes la ringuette, nous ne sommes pas payées pour jouer, nous payons pour jouer. Il était donc très important pour nous de laisser le choix aux athlètes de jouer là où elles voulaient jouer et là où elles pensaient être le plus heureuses, pouvoir offrir le meilleur rendement, là où elles voulaient être. Je pense donc que le fait d’avoir supprimé le repêchage pour la ringuette a été très important pour les athlètes.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Il s’agit en grande partie d’une question de communication et de capacité à prendre en compte toutes sortes d’informations. Ce dont un athlète a besoin n’est peut-être pas ce dont un autre a besoin, mais il faut être capable de prendre collectivement tout ce qu’on vous dit et de l’articuler de manière à répondre aux besoins de plusieurs personnes ayant des intentions et des perspectives différentes quant à ce qu’elles souhaitent. Je pense donc que l’écoute, la capacité d’assimiler tout cela et de l’utiliser pour apporter des changements au lieu de ce que nous avons souvent vu dans le sport, où toutes ces informations nous parviennent, mais nous perdons le fil de ce qui survient par la suite. Je pense donc qu’être capable de recueillir les informations et de les utiliser pour changer les choses est une chose importante que j’ai apprise.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vos pairs devraient se joindre à AthlètesCAN ou prendre davantage de responsabilités au sein de leur organisme national de sport?

Je pense que tout le monde devrait le faire. C’est un endroit où, si vous voulez voir des changements, vous devez vous impliquer pour en faire partie et encourager les autres à faire de même. Il est assez rare de trouver des endroits comme celui-ci où la voix et l’avis des athlètes sont importants, où c’est le but et où vous avez le soutien nécessaire pour prendre ces décisions. Vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur la façon de prendre ces ressources et de les appliquer à votre sport à tous les niveaux et d’essayer d’apporter ces changements et de continuer à vous développer. Je pense donc que c’est une évidence. Tout le monde devrait le faire.