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Plein feux sur le représentant des athlètes: Julian Smith – Ski de fond

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Julian Smith

Nom : Julian Smith
Sport : Ski de fond
Position / Épreuve : Sprint
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2019-20
Ville natale Auckland, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Lorsque j’étais jeune, ma famille a déménagé d’une petite ville près de Hamilton, appelée Dundas, jusqu’à la péninsule de Bruce, à Oxenden. Et Austin est très rurale. C’est une petite ville où l’on pratique beaucoup d’activités de plein air, dont la motoneige. Une piste de motoneige passait juste à côté de notre maison, dans le champ d’un agriculteur, et mes parents, qui avaient skié quelques fois, sur des skis de fond en bois, nous emmenaient et nous tiraient le long de la piste. C’est ainsi que notre famille a entendu parler de Jackrabbits, un programme national d’apprentissage du ski. Et notre famille s’est fortement impliquée. Mes parents ont enseigné le ski dans le cadre du programme Jackrabbits. Mes deux frangins et moi-même avons participé à ce programme pendant de nombreuses années, et c’est ainsi que j’ai découvert le ski de fond.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Le système sportif de tout pays est complexe et diversifié. Et au Canada, le fait que nous soyons dans un si grand pays signifie que nos athlètes pratiquant des dizaines de sports sont dispersés et vivent de multiples expériences distinctes en même temps. Je pense que la valeur d’un système sportif centré sur l’athlète réside dans le fait qu’il est essentiel que les athlètes, les organisateurs, les bénévoles, les entraîneurs, les partenaires financiers et le personnel proposent les bases nécessaires pour que nous puissions faire ce que nous aimons. Mais il est important que les athlètes expriment leur opinion afin de laisser aux générations suivantes un sport qui est dans un meilleur état que celui dans lequel ils l’ont trouvé. Il est important pour moi et mes pairs que nous, les athlètes, exprimions notre opinion afin de laisser le sport de chaque athlète dans un meilleur état.

Julian Smith competes at the 2023 FIS Nordic World Ski Championships
Julian Smith (Nordic Focus)

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

En ce qui me concerne, je pense que la transition a été très nette entre le statut d’athlète et celui de représentant des athlètes au sein de mon centre d’entraînement. Il y avait un vide au sein du conseil d’administration parce que notre précédent représentant des athlètes avait démissionné et je voulais assumer la responsabilité de parler au nom des athlètes à une petite échelle de 15 personnes dans notre équipe. Mais je me suis rendu compte que si je voulais laisser mon équipe meilleure que je ne l’avais trouvée, certaines voies rendaient les choses plus faciles ou plus difficiles. L’un des moyens d’y parvenir était d’être présent à la table des négociations. Lors des conversations au cours desquelles les gens prenaient des décisions concernant l’équipe. Bien que j’ai beaucoup appris dans ce rôle, cela est devenu très clair (que je voulais en faire plus) lorsqu’un de mes amis m’a demandé de proposer ma candidature au conseil d’administration de Nordiq Canada pour le ski de fond canadien.

Je pense que ce qui m’a le plus motivé, c’est qu’à mesure que je devenais un athlète plus âgé ou plus expérimenté, j’avais de plus en plus l’impression d’entendre mes pairs exprimer leur opinion, mais exprimer leur opinion à leurs pairs. Je pense qu’il est parfois difficile pour les athlètes d’exprimer leurs opinions honnêtes aux personnes qui prennent les décisions concernant la vie des athlètes. Il m’est apparu très clairement que je pouvais jouer le rôle d’entonnoir, en recueillant un vaste éventail de commentaires, de préoccupations, d’idées et d’opinions et en les transformant en éléments d’information concis et, je l’espère, constructifs pour notre conseil d’administration. Ensuite, j’ai vu ce rôle progresser et être productif et utile pour moi-même, mais aussi avoir un impact sur le sport autour de moi. C’est ce qui m’a amené à proposer ma candidature au conseil d’administration d’AthlètesCAN, et je suis reconnaissant et honoré d’avoir remporté cette élection et d’avoir obtenu une place au sein du conseil d’administration d’AthlètesCAN. J’espère pouvoir faire la même chose, à savoir recueillir des informations auprès de ceux qui, autour de moi, veulent faire entendre leur voix, mais ne savent peut-être pas à qui s’adresser ou ne veulent pas être la personne qui prend les devants. Je suis heureux et confiant de jouer ce rôle pour le sport canadien.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense à deux moments en particulier. La première conférence à laquelle j’ai assisté en tant que représentant des athlètes pour Nordiq Canada était la session du COC et la première salle dans laquelle je suis entré était celle de la Commission des athlètes, remplie de visages que je connaissais pour les avoir vus aux Jeux olympiques. J’ai d’abord pensé que je m’étais trompé de salle. Je me suis dit : « Ce n’est pas possible que ce soit la salle où je suis censé me trouver. » Mais ce qui m’a frappé, c’est qu’il s’agissait d’individus au sommet de leur art, qui prenaient le temps, l’énergie et les ressources qu’ils avaient accumulés grâce au sport, et qui essayaient de rendre le sport meilleur qu’ils ne l’avaient trouvé. J’ai été frappé par la rapidité avec laquelle je suis passé du sentiment d’être dans une pièce où je n’étais pas sûr d’avoir ma place à la conviction et à la confiance que j’étais dans la bonne pièce.

Le deuxième élément est, je pense, que mon expérience relativement courte en matière de défense des intérêts des athlètes a été merveilleuse jusqu’ici. Je représentant au conseil d’administration de mon équipe depuis cinq ans. Mais cette année a été une courbe d’apprentissage très raide pour le conseil d’administration de Nordiq Canada et les athlètes qui en font partie. Mais je pense qu’un souvenir qui me reste vraiment en mémoire est celui de ma partenaire, la représentante des athlètes féminines au sein du conseil d’administration de Nordiq Canada, Katie Weaver. Lorsqu’elle m’a demandé de me présenter comme représentant des athlètes masculins, je pense qu’avec le recul, j’ai pris le temps d’y réfléchir, mais la valeur que cela a apportée à ma vie, je garde ce souvenir assez étroitement parce qu’il s’est transformé en une grande amitié avec Katie, et j’ai l’impression que nous avons un impact vraiment précieux sur la scène du ski de fond canadien, mais aussi parce que c’était fantastique de travailler ensemble au sein du conseil et que cela a été une expérience fantastique dans l’ensemble.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

Je pensais souvent ou presque uniquement au leadership d’une manière très extérieure, au sommet de la pyramide. Je considérais les leaders comme les chefs de la direction, les capitaines d’équipe et les membres fondateurs de tout groupe d’individus. Lors d’une conférence sur le leadership, j’ai appris la valeur que les différents types de leaders apportent à une organisation et que tout groupe d’individus a besoin d’un leader au franc-parler. Mais il faut aussi des leaders qui acceptent de laisser la parole à quelqu’un d’autre. Ils dirigent en prenant du recul et en améliorant les compétences de ceux qui les entourent plutôt qu’en mettant en avant leurs propres compétences. Il s’agit peut-être d’un leader moins prestigieux, mais tout aussi précieux et pertinent pour la réussite d’un groupe de personnes. En tant que membre d’un conseil d’administration, où aucun individu n’a plus de pouvoir que les autres, les conseils d’administration sont conçus pour être un groupe d’individus prenant des décisions importantes. J’ai appris que l’on peut être un leader positif et une personne influente dans la prise de décision en écoutant, en prenant du recul et en aidant ceux qui nous entourent tranquillement plutôt qu’en mettant en avant ses propres idées et ses opinions tranchées. C’est une chose que j’ai apprise et expérimentée grâce au leadership sportif.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vos pairs devraient se joindre à AthlètesCAN ou prendre davantage de responsabilités au sein de leur organisme national de sport?

J’ai discuté avec quelques personnes de Nordiq Canada et de la scène du ski de fond au Canada pour savoir pourquoi la défense des intérêts des athlètes est si importante, mais aussi pourquoi ou plutôt comment les athlètes peuvent être des défenseurs d’eux-mêmes, de leurs pairs et de leurs clubs. Et je pense qu’AthlètesCAN et le conseil d’administration de votre ONS sont au sommet de la pyramide. Si vous, qui lisez ces lignes, vous dites « Je veux faire ma modeste part », faites du bénévolat dans votre club ou dirigez un programme au sein de votre équipe ou club sportif local. C’est le début de la défense des intérêts des athlètes, se lever et améliorer le sport autour de soi, quel que soit le niveau. Mais si vous vous sentez appelé à avoir un impact sur l’incroyable et passionnante scène sportive canadienne, alors un organisme comme AthlètesCAN qui défend les personnes vulnérables, qui prend des décisions précieuses et parfois difficiles qui doivent être prises dans le sport parce que le sport de haut niveau est vulnérable, difficile et passionné, alors je pense qu’un organisme comme AthlètesCAN est un organisme que vous devriez contacter pour demander comment vous pouvez apporter une contribution et comment vous pouvez vous joindre et devenir un allié d’un organisme qui est un vecteur de changement positif et qui fait le bien dans le sport canadien.