fbpx
Connexion

Pleins feux sur une représentante des athlètes: Sasha Beck – Triathlon

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Sasha Beck

Nom : Sasha Beck
Sport : Para Triathlon
Position / Épreuve : Guide
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2014-2016
Ville natale : Oakville, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’en ai entendu parler par quelques entraîneurs et par l’ancien athlète administrateur, qui m’ont suggéré que je serais une bonne candidate, et j’ai donc posé ma candidature. J’ai ensuite rencontré notre chef de la direction et notre président, qui m’ont donné plus d’informations à ce sujet, et tous deux me connaissaient bien. Je voulais vraiment redonner au sport que j’aime et que j’ai pratiqué en grandissant. Cela m’intéressait et j’ai pensé que je pourrais contribuer au changement de manière concrète en apportant la voix d’une athlète au conseil d’administration et en m’alignant sur certaines des politiques et certains des critères qu’ils avaient déjà mis en place et qui étaient en cours d’application.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Bonne question, c’est très important. Je pense qu’il est très utile qu’un athlète siège au conseil d’administration, car il s’agit de l’ensemble des membres au niveau de l’institut national du sport. Triathlon Canada, par exemple, compte 22 000 membres, et toutes les décisions prises par le conseil d’administration ont une incidence directe sur l’ensemble des membres, qui sont tous des athlètes. Il est donc très important et précieux de pouvoir faire entendre sa voix au conseil d’administration et dans la prise de décisions.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Je suis encore nouvelle au sein du conseil d’administration, alors je n’ai pas beaucoup d’expérience qui me permette de dire que j’ai apporté ma voix au conseil. Mais lorsque j’étais athlète au sein de l’équipe nationale, j’étais dans l’équipe paralympique et j’étais la guide d’une athlète malvoyante, et c’était quelque chose de tout nouveau pour Triathlon Canada et tout nouveau aux Jeux paralympiques pour lesquels je m’entraînais en tant qu’athlète, ceux de Rio en 2016. L’un des raisons pour lesquelles j’ai vraiment pu faire entendre ma voix d’athlète et avoir un impact positif, c’est que ce poste était tout nouveau pour l’équipe nationale, en tant que guide, et qu’il n’y avait pas beaucoup de soutien ou de critères en place pour l’appuyer. C’est pourquoi j’ai eu une conversation importante avec de nombreux entraîneurs et directeurs de la haute performance pour essayer de comprendre les objectifs de ce poste et comment il allait être maintenu lors des prochains Jeux, à savoir Tokyo 2020, Paris 2024 et Los Angeles 2028, et comment nous pouvions améliorer les expériences que j’avais eues. C’était bien, mais il y avait des améliorations à apporter, et j’ai donc clairement indiqué ce qu’il fallait faire pour s’assurer que ce poste de guide, qui est absolument obligatoire pour mener l’athlète malvoyant jusqu’à la ligne d’arrivée, soit traité comme un coéquipier – ce n’est pas un bénévole, c’est un coéquipier au sein de l’équipe nationale.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Un de mes souvenirs les plus récents : je fais partie d’un comité au niveau d’un organisme provincial de sport pour l’aider à élaborer son plan de développement provincial. Pour moi, c’est un souvenir particulier parce qu’il s’appuie sur les parcours que j’ai créés au sein de l’organisme national de sport au Canada, et je pense que c’est la première fois qu’il y a un parcours très clair de développement pour les athlètes de l’équipe nationale. C’est quelque chose qui, selon moi, devait faire partie du parcours de l’équipe nationale en tant qu’athlète et que je recommande maintenant en faisant partie d’un comité pour aider à élaborer un nouveau plan de développement provincial. J’ai senti que j’étais vraiment inspirée pour aider le niveau provincial à atteindre la norme nationale, et vraiment clarifier les critères et les exigences, les normes, et ce que j’aurais voulu voir en tant qu’athlète quand j’étais dans cette phase de développement, dans cette phase au sein de l’équipe nationale, et que je veux voir aujourd’hui. Je suis très fière que nous soyons en train de le faire, mais ma voix est entendue, et je pense que nous ferons de grands progrès dans la création d’un parcours pour les athlètes de l’Ontario et jusqu’au niveau de l’équipe nationale canadienne.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’au fil des ans, de plus en plus de personnes considèrent qu’il est utile d’écouter les athlètes et de les faire participer à certaines décisions importantes qui auront une incidence directe sur eux. Que vous soyez un athlète à la retraite ou un athlète actif, vous recevrez un sondage qui aidera à recueillir des commentaires pour étayer ces décisions. J’ai appris que si l’on s’exprime et que l’on est très clair sur ce dont les athlètes ont besoin dans leur sport, on peut y arriver. Il y a beaucoup de gens qui sont prêts à soutenir les athlètes, sans nécessairement apporter une solution, mais qui sont prêts à les soutenir, et nous attendons simplement que les gens s’expriment. Je pense donc que ce que j’ai appris en tant que leader dans le sport, c’est que si vous vous exprimez, vous serez entendu, et cela aura une incidence positive si vous avez une organisation qui vous soutient.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Je pense qu’il est vraiment important que les athlètes envisagent de rejoindre des organismes tels qu’AthlètesCAN, qui sont littéralement là pour soutenir les athlètes et les aider à combler le fossé qui les sépare du langage politique et officiel qu’ils entendront au niveau des ONS. Les athlètes ont ainsi la possibilité de contribuer à certaines de ces décisions clés ou séances d’information et de les comprendre lorsqu’elles sont prises au niveau de l’ONS ou de l’OPS. Je pense que, bien souvent, les athlètes ne font qu’entendre certaines de ces décisions, mais il est vraiment important qu’ils comprennent pourquoi ces décisions, ces critères et ces politiques ont été prises ou élaborées et qu’ils réalisent que, lorsqu’ils participent à ce type de conversations, lorsqu’ils rejoignent ces organismes, ils peuvent avoir un impact sur eux-mêmes et se poursuivre tout au long de leur carrière sportive.