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Pleins feux sur une représentante des athlètes: Celina Toth – Plongeon

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Celina Toth

Nom : Celina Toth
Sport : Diving
Position / Épreuve : 10m platform
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2008-2023
Ville natale : St Thomas, Ont.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai été gymnaste pendant environ six ans au sein de l’équipe provinciale. Je n’étais pas très bonne et j’étais dans une situation où je faisais des exercices que je n’étais pas prête à faire, des exercices qu’on me disait de faire. J’ai dit à mes parents que je voulais arrêter. Et ils m’ont dit : « Eh bien, tu dois continuer et voir comment ça se passe. » J’ai donc continué cette année-là, mais je n’avais toujours pas envie d’être là. Mes parents m’ont alors dit : « D’accord, il faut que tu y ailles et que tu leur dises toi-même que tu vas arrêter. » Donc, à 12 ans, ils m’ont mis sur la bonne voie. J’ai dit à mes entraîneurs que j’arrêtais. Et puis un autre entraîneur m’a dit : « Pourquoi n’essaies-tu pas le plongeon? » J’ai lâché un lundi. J’ai appelé le club de plongeon de London, en Ontario, le mercredi, puis j’ai essayé le vendredi et le lundi suivant, je faisais partie de l’équipe.

Celina Toth competes at the Tokyo 2020 Olympics

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Le Canada et le système sportif doivent donner la priorité à l’expérience des athlètes, car les temps changent. Les athlètes ont leur mot à dire. Ils devraient être responsables de leurs expériences quotidiennes, de leurs compétitions et de leur entraînement. Nous entrons dans une ère où nous avons tous notre mot à dire. Nous faisons tous nos propres choix. Autrefois, l’entraînement se déroulait d’une certaine manière. L’entraîneur vous disait ce que vous deviez faire et vous le faisiez. Aujourd’hui, les athlètes ont plus d’expérience. Ils sont plus âgés, ils apprennent davantage et ils peuvent jouer un rôle dans leur environnement quotidien et dire ce qu’ils veulent faire. Il peut s’agir d’une expérience plus collaborative. D’après mon expérience, c’est ce que j’ai appris et retenu de l’entraînement, en apprenant de différentes personnes, en faisant partie de l’équipe nationale, en allant à Montréal et en apprenant d’autres entraîneurs. J’apprenais des choses et j’en savais plus sur mon corps et sur ce que je faisais de bien. Pour moi, c’est ce qui a été le plus précieux : pouvoir collaborer avec d’autres personnes et avec mes entraîneurs, apprendre et les respecter, et eux aussi apprendre de moi et me respecter. Je pense que c’est un avantage énorme et une chose positive qui aide les gens à s’améliorer. Et je pense que c’est quelque chose que nous devons vraiment respecter et perfectionner dans l’avenir.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

Utiliser ma voix tout au long de mon parcours sportif m’a permis de devenir la personne que je suis. J’étais une personne très mal à l’aise avec les confrontations et le fait de faire partie d’AthlètesCAN m’a permis de m’affirmer et de parler en mon nom. J’ai toujours pensé que je n’étais pas dans le bon sport parce que j’étais dans un sport individuel plutôt qu’un sport d’équipe. Or, je suis une grande joueuse d’équipe. J’aime soutenir mes coéquipiers. Je suis toujours celle qui parle le plus fort sur le bord de la piscine et j’ai donc appris à utiliser ma voix, non seulement dans la piscine pour encourager les gens, mais aussi à l’extérieur, pour défendre mes intérêts et ceux des autres, ce qui m’a beaucoup apporté. Je veux être là pour tous les athlètes et ne pas me contenter de parler en mon nom. Je veux m’assurer que les athlètes dans l’avenir auront une meilleure expérience que moi ou que ceux qui m’ont précédé. Je pense donc que c’est la meilleure chose, et la plus gratifiante, que je puisse contribuer et continuer à soutenir.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Mon souvenir préféré en tant que représentante des athlètes est le Forum d’AthlètesCAN. Chaque fois que les athlètes peuvent se réunir, se rencontrer, partager leurs expériences ou se soutenir les uns les autres, c’est absolument incroyable et tellement gratifiant. Je me suis fait tant d’amis incroyables qui m’ont aidée à atteindre le point où j’en suis aujourd’hui dans ma carrière et que je n’aurais jamais rencontrés sans le Forum d’AthlètesCAN. Et, vous savez, le fait de pouvoir soutenir les autres aux Jeux panaméricains quand j’y étais et même maintenant aux Jeux parapanaméricains, c’est tellement amusant et cela me rend tellement fière de notre pays et des gens que nous avons ici, qui soutiennent les autres athlètes et qui se soutiennent eux-mêmes.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’il est difficile d’être une leader. Il est difficile d’être une leader dans le sport. Il est difficile d’être une leader dans la vie. Il faut s’y entraîner. Il faut travailler. Mais tant que vous croyez que vous faites ce qu’il faut, que vous demandez de l’aide et que vous suivez la voie que vous croyez être la bonne, vous arriverez au bon endroit dans votre parcours, vous aiderez les autres et les autres vous soutiendront. Nous faisons cela pour améliorer le sport et l’expérience des athlètes. Nous voulons que les gens soient heureux et nous ne voulons pas qu’ils quittent le sport contrariés ou malheureux, ou qu’ils aient l’impression de ne pas avoir été soutenus par leurs coéquipiers. Nous voulons donc que tout le monde travaille ensemble. Nous sommes une équipe, qu’il s’agisse d’un sport d’équipe ou d’un sport individuel, nous travaillons tous ensemble dans le même but, pour que les athlètes vivent la meilleure expérience possible et réalisent les meilleures performances, et c’est en fin de compte ce pour quoi nous travaillons. Alors, oui, c’est difficile, mais tant que nous travaillons tous ensemble, nous y arriverons.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Mes pairs devraient adhérer à AthlètesCAN et en être membres, car c’est une communauté incroyable. Il y a tellement de gens qui travaillent pour la même chose. Vous pouvez en apprendre tellement sur votre sport, sur vous-même, sur le sport au Canada et sur la façon dont vous pouvez soutenir les autres. Nous sommes tous ici pour la même chose, vous savez, pour que nos équipes fassent de leur mieux, pour nous-mêmes, pour faire de notre mieux. Cette communauté est donc un groupe incroyable de personnes qui vous poussent et vous soutiennent, et qui vous apprennent à utiliser votre propre voix, à vous soutenir et à défendre vos intérêts. C’est ce que j’ai appris le plus en faisant partie d’AthlètesCAN. Je fais partie d’AthlètesCAN depuis 2016. Je suis devenue membre du conseil d’administration. J’ai posé ma candidature au conseil à plusieurs reprises. C’est la chose la plus effrayante que j’aie jamais vécue. Mais je n’ai pas abandonné, comme c’est le cas dans le sport. Et c’était tellement incroyable de faire partie de ce conseil et de parler au nom d’autres athlètes dans ce pays et d’être capable de parler pour eux pendant une période difficile après la COVID, en quelque sorte pendant la COVID et après la COVID. J’ai beaucoup appris et nous avons encore beaucoup de travail à faire. Je suis très honorée de faire partie de cette organisation. Je ne peux vraiment pas en dire assez. C’est vraiment incroyable. Ces gens sont des amis pour la vie et ils vous soutiendront toute votre vie. Et qui ne souhaite pas cela?