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Pleins feux sur une représentante des athlètes: Laura Walker, Curling

Laura Walker

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport. 

Laura Walker

Nom : Laura Walker
Sport : Curling
Position / Épreuve : Capitaine 
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2018 – Présent
Ville natale : Edmonton, Alb.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

Il y a environ deux ans, un groupe d’athlètes de Curling Canada a été réuni et on nous a posé des questions, on nous a demandé de discuter de choses qui nous concernaient, des choses au sein de notre programme de haute performance et de notre programme d’équipe nationale. Je pense que beaucoup d’entre nous ont réalisé lors de cette réunion que beaucoup de ces questions ne nous avaient jamais été posées auparavant. Nous n’avions jamais eu ces discussions auparavant, et beaucoup d’entre nous étaient pourtant là depuis très longtemps. C’est à partir de ce groupe qu’a été formé le conseil des athlètes, et il y a maintenant un groupe d’entre nous qui s’occupe de la défense des intérêts des athlètes au sein de Curling Canada. Je fais partie du conseil des athlètes depuis sa création, il y a environ deux ans. Il est né d’une prise de conscience que nous n’avions peut-être pas posé suffisamment de questions importantes dans le passé.

Team Canada’s Laura Crocker and Kirk Muyres compete at the 2018 World Mixed Doubles Curling Championship (World Curling/Richard Gray)

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

En tant qu’athlète, je pense qu’il est un peu frustrant et un peu troublant de réfléchir à la raison pour laquelle nous devons, en tant qu’athlètes, pousser si fort pour que l’expérience sportive soit centrée sur l’athlète. Le sport n’existe pas sans les athlètes. Nous sommes le sport et je pense qu’un grand nombre d’expériences sportives positives et saines changent la vie de beaucoup de gens. Cela a certainement été le cas pour moi, et c’est essentiel pour créer ce type de personnes dans notre monde. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de plus important que d’offrir aux personnes impliquées dans le sport la meilleure expérience possible.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

En mai 2023, j’ai assisté à une réunion du conseil au nom du conseil des athlètes pour demander un siège à la table afin d’avoir un représentant des athlètes au Conseil des gouverneurs de Curling Canada. Grâce à ce processus, j’ai pu être nommée au Conseil des gouverneurs.

Nous avons maintenant un athlète dans la salle. Nous avons un athlète à la table. Nous avons quelqu’un qui participe aux discussions et qui peut faire le lien entre les athlètes et les dirigeants de Curling Canada. C’est quelque chose que nous avons cherché à atteindre et je pense que c’est extrêmement important et il a fallu du temps pour y parvenir. Cela a eu un impact sur mon parcours dans la mesure où je suis maintenant gouverneure au sein du Conseil des gouverneurs de Curling Canada, et cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et de voir qu’il y a plus d’un côté à la médaille. Je pense que parfois, en tant qu’athlètes, nous voulons voir le changement. Nous voulons que certaines choses se produisent pour nous. Et maintenant, je vois pourquoi certaines choses se produisent, pourquoi certaines décisions sont prises. Cela m’aide vraiment à comprendre la situation globale du curling et à trouver un équilibre entre tous les facteurs et tous les intervenants. Cela m’a certainement ouvert les yeux et a été une expérience très positive pour moi, à la fois en tant qu’athlète et maintenant en tant que défenseure des intérêts.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

Je pense que mon meilleur souvenir est le fait de m’asseoir dans la salle de réunion avec le conseil. Je pense que je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Je n’avais pas encore rencontré beaucoup de membres du conseil. Je ne les connaissais pas. Je ne savais pas quel genre de réaction ils auraient à mon égard lorsqu’on m’a demandé d’en faire partie.

Je me souviens d’avoir reçu des réactions très positives et que les gens ont fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. Le conseil était vraiment ouvert à l’idée de réaliser ce projet d’une manière ou d’une autre. Je me souviens que c’était un sentiment très agréable de savoir que nous étions tous du même côté et qu’il nous fallait simplement trouver un moyen d’y parvenir ensemble. Je pense que c’est tout à l’honneur du curling, mais c’est aussi une leçon pour d’autres athlètes dans d’autres sports, qu’il suffit parfois de demander. Parfois, il suffit d’entrer dans la pièce et d’avoir une conversation franche et sincère. Et vous pourriez être surpris de ce qui peut en résulter.

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

J’ai appris qu’il y a et qu’il y aura toujours beaucoup à apprendre. Je pense que dans le curling, mais aussi, j’en suis certaine, dans beaucoup d’autres ONS, de nombreux facteurs existent un peu en vase clos. Il peut s’agir de la haute performance, de la gouvernance, du personnel, des événements, des opérations. Toutes ces choses se passent un peu indépendamment les unes des autres. Je pense que j’ai appris à quel point il peut être bénéfique pour tous ces éléments d’en apprendre un peu plus sur les autres pièces du casse-tête et d’écouter tous les points de vue. Je pense que c’est vraiment important et que c’est quelque chose que j’ai peut-être négligé dans le passé. Et j’ai vraiment hâte de continuer à apprendre dans l’avenir.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

Si on ne le fait pas maintenant, alors quand? Il y a beaucoup de changements positifs qui se profilent avec la modification du Code de gouvernance du sport, avec ce genre de discours dans le sport canadien sur la création d’une expérience sportive plus centrée sur l’athlète. Je pense que par le passé, les athlètes auraient voulu s’impliquer davantage. Ils ont eu l’impression de ne pas être entendus. Ils voulaient en faire plus, mais n’avaient pas nécessairement le temps, compte tenu de leurs horaires d’entraînement et de compétition chargés, et ne savaient pas vraiment comment s’y prendre.

C’est là qu’intervient AthlètesCAN. Il y a tellement de ressources et de personnes formidables que tout est là pour vous. Vous n’avez pas à vous débrouiller tout seul. Vous n’avez pas à vous demander par où commencer. Vous pouvez commencer avec AthlètesCAN, et vous pouvez obtenir beaucoup d’informations à partir de là. Et cela rend beaucoup moins intimidant le fait de s’impliquer et de commencer à défendre ses intérêts.