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Pleins feux sur une représentante des athlètes: Alison Levine – Boccia

« C’est notre tour », une nouvelle campagne de marketing d’AthlètesCAN, met l’accent sur les histoires d’athlètes leaders dans les 68 sports admissibles à l’adhésion à AthlètesCAN. La campagne met en lumière un moment charnière pour une nouvelle ère de gouvernance du sport, en soulignant les parcours respectifs des représentants des athlètes dans le mouvement de défense des athlètes, tant dans leur carrière qu’au sein de leurs organismes nationaux de sport (ONS).

Chaque semaine, AthlètesCAN présente un leader clé parmi ses membres, pour souligner comment la représentation des athlètes a joué un rôle important dans sa carrière et au sein de son organisme national de sport.

Alison Levine

Nom : Alison Levine
Sport : Boccia
Position / Épreuve : BC4
Titularisation au sein de l’équipe nationale : 2014 – Présent
Ville natale : Montréal, Que.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer au sein de votre sport et comment avez-vous pris connaissance de cette possibilité?

J’ai entendu parler du boccia pour la première fois parce que j’avais pratiqué beaucoup d’autres sports, beaucoup de parasports distincts. Avant le boccia, je pratiquais le rugby en fauteuil roulant, et c’est Marco Dispaltro, un athlète actuel de boccia, qui est venu à un tournoi dans le cadre duquel je faisais du bénévolat. Je cherchais à savoir s’il y avait des joueurs qui pourraient devenir des athlètes de boccia. J’étais une simple bénévole à l’époque et je l’ai vu avec un jeu de balles. Je n’étais pas certaine, mais j’ai pris mon courage à deux mains pour aller lui parler. Au début, il n’était pas sûr que je puisse me qualifier pour ce sport. Mais lorsqu’il m’a vu lancer quelques balles, il s’est rapidement montré très intéressé et m’a dit que j’avais du potentiel, et je pense que six mois plus tard, je faisais partie de l’équipe nationale.

Pourquoi est-il important que le système sportif canadien accorde la priorité à une expérience centrée sur l’athlète?

Sans athlètes, il n’y aurait pas de sport. Donc, avoir un système sportif canadien qui n’est pas uniquement axé sur les athlètes n’a pas de sens à mes yeux. En tant qu’athlètes, c’est nous qui mettons notre santé et notre corps en danger en faisant ce que nous faisons, et nous le faisons parce que nous aimons cela. Mais nous sommes le point culminant, l’élément central du sport.

Comment avez-vous utilisé votre voix d’athlète au nom de vos pairs et quel a été son impact sur votre parcours sportif?

J’ai l’impression qu’il a été très difficile d’apporter des changements dans mon sport, mais j’ai l’impression d’avoir préparé le terrain pour que des changements soient apportés. J’ai l’impression que mon organisme sait qu’il doit nous faire passer en premier. J’ai l’impression que même s’il est très difficile de voir de grands changements, je peux voir un changement dans la mentalité ou dans la façon de penser, dans le genre « consultons un athlète avant de prendre des décisions, au lieu d’obtenir un retour d’information après coup. » Je pense que c’est un processus très lent, mais qui est essentiel et vital. Et je pense que les organismes et l’organisme de sport qui chapeaute le tout, Sport Canada, commencent à réaliser qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils doivent vraiment être à l’écoute des athlètes.

Quel est votre plus beau souvenir comme personne représentant des athlètes ou défendant les droits des athlètes?

C’est assez vaste, mais l’une de mes activités préférées est de faire connaître le boccia parce que la plupart des gens ne connaissent pas ce sport. Je me souviens encore d’avoir participé à mon premier Forum d’AthlètesCAN et d’avoir rencontré des représentants de tous les sports olympiques et paralympiques. Certains n’avaient jamais entendu parler du boccia et j’étais un peu timide, et j’avais l’air différente des autres athlètes présents. Mais nous avons organisé une soirée sociale au cours de laquelle nous avons joué à des jeux pour briser la glace, etc., et j’ai laissé parler ma personnalité. C’est là que j’ai noué des liens qui perdurent encore aujourd’hui, car s’il n’y avait pas eu de représentants des athlètes des sports olympiques, je n’aurais jamais eu l’occasion d’interagir avec eux. Mais le plus important, c’est que cela m’a permis de créer des réseaux et de savoir que les problèmes que je rencontre et que nous rencontrons dans mon sport semblent être assez universels dans tous les autres sports. Donc, ce fut important de ressentir le soutien d’autres athlètes ou d’athlètes qui sont maintenant à la retraite et j’ai pu les contacter et leur demander : « Avez-vous vécu cela? Et si c’est le cas, comment avez-vous géré cela et avez-vous des conseils à me donner? »

Qu’avez-vous appris sur le fait d’être un leader dans votre sport?

En tant que leader dans mon sport, je pense que la chose la plus importante est de réaliser qu’une voix unique n’est pas juste une voix unique. Lorsque je parle, je peux parler au nom de mes coéquipiers et coéquipières. Je peux parler au nom de tout le monde, de la base jusqu’à l’élite. J’ai l’impression de pouvoir représenter la plus grande partie de ce que les athlètes de boccia pensent et veulent en allant à leur rencontre, en demandant l’avis des gens. J’ai cette impression chaque fois que je monte aux barricades et que je vais peut-être un peu trop loin contre les organismes ou, vous savez, que je fais quelque chose en sachant qu’il pourrait y avoir des répercussions, mais c’est ce qu’il faut vraiment dire. J’ai l’impression qu’à chaque fois que je fais cela, j’apporte des changements, peut-être pas pour la génération actuelle, mais certainement pour la prochaine génération d’athlètes.

Pourquoi les autres athlètes devraient-ils adhérer à AthlètesCAN ou jouer un rôle plus important dans la gestion de leur organisme national de sport?

En tant qu’athlète, vous devez assumer la responsabilité pour votre sport. Vous devez savoir que vous le représentez. Et ce n’est pas seulement pour vous, c’est aussi pour les prochaines générations d’athlètes. Donc, toutes les difficultés et toutes les fois où vous avez été frustrés et où vous vous êtes dit que cela n’avait aucun sens, cela pourrait avoir un sens pour la prochaine génération d’athlètes. Votre voix est un outil. Vous ne pensez peut-être pas qu’elle peut contribuer au changement, mais elle crée cette atmosphère qui fait savoir à tout le monde que c’est ainsi que les choses doivent être dans l’avenir. Il faut que les athlètes soient au centre des préoccupations. Et que vous soyez encore dans votre sport, que vous veniez de prendre votre retraite ou que vous l’ayez prise depuis longtemps, vous pouvez commencer à faire évoluer les choses en vous impliquant.

Beaucoup d’athlètes ne sont pas sûrs de vouloir s’impliquer. Ils sont peut-être nouveaux dans le sport ou ils le pratiquent depuis longtemps, mais ils n’ont pas l’impression d’avoir leur place ou ils ont l’impression de ne pas en savoir assez sur le système. Et je dois dire que lorsque j’ai commencé, je ne connaissais rien du système non plus. Je n’ai eu que des expériences positives avec d’autres athlètes qui m’ont enseigné ou en ce qui concerne des choses que j’ai apprises au fur et à mesure et je n’ai jamais eu de situations où quelqu’un m’a dit : « Eh bien, tu devrais savoir que c’est toujours une expérience d’apprentissage et nous voulons que plus d’athlètes soient impliqués. » Plus nous sommes nombreux, plus notre voix est forte. Je vous dis donc de ne pas être timide. Et si vous y pensez ou si vous hésitez, joignez-vous à nous.